C’est une première depuis le début de leur grogne : les policiers ont manifesté à Clermont-Ferrand avec les pompiers et les infirmières, estimant qu'ils partagent les mêmes revendications sur leurs conditions de travail, les effectifs et le matériel qui leur est alloué.
Mardi 22 novembre, les policiers ont continué leur mouvement de protestation dans le centre de Clermont-Ferrand. Accompagnés des pompiers pour leurs dernières démonstrations, ils sont cette fois venus accompagnés des infirmières.
« Bleu blanc rouge », le nom de ce rassemblement atypique, est une référence aux uniformes de chaque profession descendue dans la rue. Le cortège aprécie décidément les symboles : peu après l’heure de rendez-vous, donnée à 11h45 devant la caserne des pompiers, les quelque 200 manifestants présents sous la pluie décident de bloquer le tramway. Comme pour mimer un service public en souffrance.
« [Nous représentons ici] les trois fonctions publiques, décrit Fabrice Lanoir, délégué CGT et représentant de l’intersyndicale. Elle sont aujourd’hui en manque criant de moyens et nous ne pouvons plus exercer correctement notre métier afin de rendre ce service public à la population ».
Des services publics qui manquent de moyens
Ils étaient unis dans une même foule pour dénoncer les mêmes phénomènes : la détérioration de leurs conditions de travail. « On a des problèmes de matériel, des problèmes liés aux violences. Les infirmières également, » affirme un policier qui a souhaité rester anonyme.« On prend les patients dans des conditions qui ne sont pas adaptées, un manque de matériel, de moyens humains, énumère Stéphanie, une infirmière clermontoise. Pas de reconnaissance de nos conditions de travail. Un épuisement général dans notre profession, et je pense aussi chez celles avec qui nous sommes associés »
Dans le cortège, des agents de l'administration pénitentiaire de Riom, venus partager les revendications des quelques 200 manifestants, une mobilisation jugée satisfaisante par les policiers dont les collègues étaient engagés sur une manifestation d'agriculteurs et sur la sécurisation du procès de l'affaire Fiona.