Dans leurs ateliers de l’agglomération clermontoise, les chocolatiers préparent les fêtes de Pâques depuis plusieurs semaines. Pour justifier la différence de prix avec les grandes surfaces, ils misent sur la qualité et l’originalité
Depuis plus d’un mois, le chocolat coule sans cesse pour réaliser les moulages. Des poules, des œufs, des coccinelles et plus original des voitures prennent forme. Le moulage peut être en partie mécanisé, mais beaucoup d’étapes nécessaires à la fabrication des 500 pièces qui seront vendues pour Pâques dans ce magasin spécialisé se font toujours à la main.
"Ça représente 20 à 30% du chiffre d’affaire annuel, et comme on ne fait que du chocolat et pas de gâteaux, faut pas se louper à Pâques" explique Jean-Baptiste Vitaux, chocolatier à Clermont-Ferrand. Dans sa boutique, les produits sont plus chers, mais il faut compter la main d’œuvre, "les gens nous comparent à l’industriel".
Dans un autre atelier, à Gerzat, on prépare 6000 sujets. Rien à voir avec les volumes vendus en supermarchés et on mise sur la qualité et l’originalité avec une collection supers héros. Pour le chocolatier Claude Déat, "il faut trouver un thème qui va plaire aux enfants, mais on est contraints avec des formes d’œufs, de poules car c’est Pâques et il faut faire un clin d’œil sur le thème".
Une activité très saisonnière, la majorité des achats ont été effectués au cours de la dernière semaine. Le chocolat ne connait pas la crise, les ventes progressent chez tous les chocolatiers ces dernières années.