Les Ateliers de construction du centre de Clermont-Ferrand pourraient être en charge de l'entretien des rames de lignes du métro parisien. La décision finale de Paris, qui permettrait de garantir les 288 emplois du site pendant plusieurs années, tarde cependant à venir.
Depuis ce lundi, les Ateliers de construction du centre (ACC) tournent à nouveau à vitesse normale. L'arrivée imminente des rames de l'Orient express met fin, provisoirement, à un an et demi de chômage partiel, mais il y a urgence à trouver d'autres chantiers. Car les ateliers sont très dépendants des commandes passées par la SNCF et la RATP.
« C’est [un chantier] de courte durée, et celui du tramway de Grenoble est en train de se finir, explique Anthony Vedeau, délégué syndical des ACC. Ce qui signifie que nous n’aurons plus de charges dans un mois. Donc il faut qu’on active rapidement les chantiers qui pourraient arriver au mois de mars ».
Un programme de rénovation du matériel roulant des métros d’Île-de-France avait été voté en 2015. L'appel d'offres pour l'entretien des lignes 7 et 8 du métro parisien est clos depuis cet été, mais les salariés des ACC attendent toujours la décision du syndicat des transports d'Île-de-France (STIF). L'attribution du marché francilien serait un vrai bol d'air pour les ateliers.
« C’est un chantier qui peut s’étaler sur une période de quatre à cinq ans, qui peut donner un fond d’affaire à l’entreprise et lui permettre de rechercher d’autres marchés, d’autres clients, détaille Jean-Marc Couderc, président du directoire des ateliers. Ce que nous sommes en train de faire, puisque nous allons répondre à un appel d’offre pour des tramways à l’étranger. »
Un conseil d'administration pourrait débloquer la situation
Des représentants du STIF s’étaient déplacés aux ateliers clermontois le 22 novembre. Les deux côtés ont intérêt à voir les négociations avancer : les parisiens attendent des métros rénovés, et les ateliers clermontois ont besoin de travail.« Nous venons rencontrer l’entreprise qui est la meilleure concernant ces questions de rénovation, signale un responsable du syndicat, Fabien Guillaud-Bataille. Nous regardons comment, de notre côté, nous obtenons des améliorations pour nos usagers en Île-de-France, tout en assurant le maintien de l’emploi ici ».
Les élus locaux s'engagent aussi dans cette bataille pour l'emploi : une délégation auvergnate devrait être présente lors du prochain conseil d'administration du STIF, le 6 décembre 2016.