Quatre mois de prison, dont trois avec sursis. C'est la peine prononcée par le tribunal correctionnel à l'encontre d'Antoine, ce militant de Nuit Debout soupçonné d'avoir blessé un policier lors de l'évacuation du conseil municipal de Clermont-Ferrand.
Les faits remontent au 29 avril dernier. Lors d'une bousculade, le directeur départemental de la sécurité public avait été blessé par une enceinte au cours de l'évacuation par les forces de l'ordre de militants Nuit Debout qui s'étaient invités au conseil municipal de Clermont-Ferrand. Poursuivi pour "violence avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique", Antoine comparassait ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel.
A l'issue d'une petite heure de délibéré, il a été condamné à 4 mois de prison, dont un mois ferme. Une décision qui va lui permettre de quitter la maison d'arrêt de Riom dès ce jeudi soir, après les formalités d'usage, puisqu'il a déjà effectué ces quatre semaines dans le cadre de sa détention provisoire.On va retrouver Antoine", a réagi la mère du prévenu.
"On est content, on va retrouver Antoine", ont réagi ses parents après l'annonce de la décision.
Des amis et sympathisants étaient venus nombreux au tribunal cet après-midi pour soutenir le jeune homme. Un tribunal placé, pour l'occasion, sous haute surveillance. Et s'ils ont accueilli cette remise en liberté avec soulagement, ils regrettent qu'Antoine ait été déclaré coupable. Un sentiment partagé par l'avocat du prévenu. "Ce n'est pas une complète satisfaction, parce que tout ce qu'il a développé au cours de l'audience, c'était le caractère involontaire des faits", estime Me Jean-Louis Borie.Ce n'est pas une complète satisfaction", estime son avocat Jean-Louis Borie
Une décision d'apaisement", selon le directeur départemental de la sécurité public.
S'adressant à la cour, le jeune s'est défendu en effet de vouloir blesser qui que ce soit et a présenté ses excuses à la victime.
"Ce que j'ai aimé aujourd'hui, c'est que les débats ont été calmes, apaisés. Et en tant que victime, que l'auteur m'ait présenté ses excuses est pour moi très important. C'est une décision d'apaisement. Je m'en réjouis pour notre ville et ce garçon qui ne méritait pas d'aller plusieurs années en prison", a déclaré Marc Fernandez, directeur départemental de la sécurité publique.
Le procureur avait requis 6 mois d'emprisonnement, dont 3 avec sursis et maintien en détention. Le tribunal a finalement choisi de jouer la carte de la clémence.