Implantée à Clermont-Ferrand depuis 1983, l’APIMA propose aux propriétaires de voitures de les réparer eux-mêmes. L’association fournit outils et conseils. Le succès est tel que la demande dépasse les capacités d'accueil.
A Clermont-Ferrand, il existe un garage pas comme les autres. Ce ne sont pas des professionnels qui s’affairent autour des voitures mais leurs propriétaires. Depuis 34 ans, l’APIMA aide les adhérents de l’association à réparer eux-mêmes leur véhicule.
Bernard Fournil est adhérent à l’APIMA depuis de nombreuses années. Sa voiture vient d’être recalée au contrôle technique pour un problème de parallélisme. Mais hors de question de l’emener chez le garagiste. C’est lui qui va effectuer la réparation grâce au matériel et aux conseils dispensés par l’association.
Il raconte ce qui l'a poussé à adhérer à l'APIMA :" c'est l'envie de bricoler, j'aime bien ça. Et il y a aussi le sentiment de ne pas avoir toujours confiance dans les garagistes du coin".
Pour aider ses adhérents à acquérir les connaissances nécessaires, l’APIMA les forme. Lors d’une réparation, un salarié de l’association explique la marche à suivre et n’hésite pas à donner de nombreux détails sur le fonctionnement d’un véhicule.
"C'est plus que de la réparation parce que l'on peut faire la réparation et ne pas savoir pourquoi on l'a faite ou ne pas savoir ce que l'on a réparé. Le plus de la réparation, c'est ce que l'on a appris sur le rôle de telle pièce dans tel élément mécanique...On ressort plus instruit qu'en rentrant" explique Aurélien Struve qui est formateur à l'APIMA.
Ce concept rencontre un succès grandissant. Le planning du garage est plein 3 semaines à l'avance et les demandes d'adhésion se multiplient.
Avec 450 membres pour 4 salariés permanents, l'APIMA essaie aujourd'hui de conserver son esprit collectif et convivial ... sans concurrencer les garages traditionnels.
Le cofondateur de l'association, Roger Berry sougline : "On constate parallèlement à cette augmentation du nombre d'adhérents, que beaucoup de personnes arrivent avec dans une main le devis d'un professionnel et dans l'autre le coût de la cotisation. Et ils se disent, je vais aller là ou plutôt ici en fonction de ce critère. Ce n'est pas un critère suffisant pour rester à l'APIMA. On n'est pas un atelier de réparation bon marché. Ce qui est proposé ici, c'est la responsabilisation, l'autonomie de chacun".