« C’est une cinquième vague qu’on aurait pu éviter » affirme le personnel soignant du service des maladies infectieuses du CHU de Clermont-Ferrand, l’un des deux sites où l’on soigne les patients atteints de Covid. Une population en majeure partie non vaccinée.

« Il y a une vingtaine de jours, je ne me sentais pas très bien. Je me suis fait testé et le coup est tombé : covid ! » Ce patient du CHU pensait alors qu’il allait traverser un petit épisode grippal et rien de plus. Mais très vite, lui qui s’estime « costaud » perd l’appétit, l’énergie et se retrouve cloué au lit avec une fièvre qui atteint des sommets. Son état devient inquiétant et son médecin décide de l’hospitaliser. « Je ne pensais pas avoir quelque chose d’aussi violent. Et encore, j’ai eu de la chance » affirme ce malade dont le taux d’oxygène dans le sang remonte petit à petit.

Ce quadragénaire explique qu’il n’était pas un pro-vaccin : « je trouvais qu’ils sortaient ça un peu trop vite. Par contre, dans deux ou trois mois, j’irai me faire vacciner : je ne veux plus avoir affaire aux médecins ni mettre les pieds ici et surtout, ne plus avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête ! »

A plus de 90%, ce sont de patients non vaccinés

Professeur Olivier Lesens, CHU de Clermont-Ferrand

Comme lui, les patients de moins de 60 ans sont nombreux à être hospitalisés dans ce service. Tous ont les mêmes points communs, ils sont jeunes et ils ne sont pas vaccinés. « La moitié des lits de ce service sont occupés par des patients atteints de Covid. A plus de 90%, ce sont de patients non vaccinés (…) C’est vraiment une épidémie dont on aurait pu se passer, c’est dommage » encaisse le Professeur Olivier Lesens du service des maladies infectieuses et tropicales du CHU Clermont-Ferrand.

Ce dernier affirme que cette cinquième vague est sous contrôle dans la métropole, « sous réserve d’Omicron » précise-t-il. Puis il ajoute qu’à la différence des vagues précédentes, « celle-ci arrive sur un hôpital fatigué avec un fort absentéisme et beaucoup de fatigue de la part des équipes. »

En attendant la prochaine vague que réserve la variant omicron, le professeur Lesens "supplie" la population qui ne l'est pas encore d'aller se faire vacciner : " ça ne suffira pas à arrêter l'épidémie. Il faudra apprendre à vivre avec le virus pendant plusieurs années, je le crains. Néanmoins le vaccin est une solution pour qu'il y ait une accalmie et pour qu'on puisse vivre normalement entre les vagues."

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