Clermont-Ferrand : comment des recherches sur la mouche pourraient un jour guérir certaines myopathies

Chaque année, l'argent récolté par le Téléthon permet de soutenir des centaines d'équipes de recherche. Deux d'entre elles sont installées à Clermont-Ferrand,  à l'Institut Génétique, Reproduction et Développement. Elles essaient de trouver les causes de myopathies grâce à des mouches.
 

A Clermont-Ferrand, au 5e étage de ce laboratoire de recherche de l'Institut Génétique, Reproduction et Développement, Christophe Jagla et Vincent Mirouse dirigent 2 équipes soutenues par le Téléthon. L'un travaille sur les muscles, l'autre, sur la forme des organes, mais tous deux ont un point commun, la mouche drosophile. Christophe Jagla, chef d'équipe, chercheur INSERM au GReD, explique : « C’est un organisme qui se développe de manière rapide mais qui a énormément de similitudes avec l’homme, au niveau génétique, et notamment par rapport au développement musculaire ».

La myopathie de Duchêne, la plus répandue des myopathies de l'enfant

Pour Vincent Mirouse, le rapport avec le Téléthon est arrivé par hasard. Initialement, son équipe travaillait à comprendre comment les organes acquièrent une forme particulière. Et c'est comme ça qu'ils ont découvert le gène responsable de la myopathie de Duchêne, la plus répandue des myopathies de l'enfant avec 1 garçon sur 3 500 atteint à la naissance. Ce gène est le plus long du corps humain. Vincent Mirouse, chef d'équipe, chercheur CNRS au GReD, souligne : « Les problèmes des approches de thérapie font que l’on n’est pas capable de travailler avec de si grand gènes, pour des approches de thérapie cellulaire. L’idée est de créer des versions raccourcies de la dystrophine pour pouvoir les utiliser ».

L'importance du Téléthon

Dans la salle d'à côté, l'équipe du docteur Jagla étudie les muscles de la mouche drosophile. Elle cherche à trouver les gènes responsables de la dégénérescence de certains muscles, quand d'autres ne sont absolument pas touchés. Christophe Jagla précise : « Nous disséquons la mouche, dans laquelle nous pouvons suivre le développement et les maladies musculaires, et voyons quelles sont les différences entre le muscle A, qui est normal, et le muscle B, qui est malade. Nous essayons de trouver les mécanismes qui sont derrière, potentiellement pour guérir le muscle B qui est malade et qu’il devienne le muscle A, qui est sain ». Ces recherches fondamentales, menées sur la mouche, pourraient un jour permettre de guérir certaines myopathies. Ce serait beaucoup plus difficile sans le Téléthon, qui représente 30 à 50% du budget de cette équipe.
 
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