Pour la quatrième année consécutive, des doctorants vont disputer le concours "Ma thèse en 180 secondes". Trois minutes pour convaincre. Ils seront huit à participer, mercredi 12 avril, à la finale clermontoise, à l’Ecole de Management. Objectif : vulgariser leurs travaux en un temps record.
Nosema ceranae, géométrie coronaire, concentrating Solar Power. Kézako ? Si vous avez 3 minutes, les étudiants vont vous expliquer de quoi il retourne.
Le mercredi 12 avril, à 17 heures, l’amphithéâtre de l’Ecole universitaire de Management de Clermont-Ferrand accueille la finale clermontoise du concours : Ma thèse en 180 secondes. Montre en main, huit doctorant(e)s doivent présenter au grand public le fruit de leur travail.
« Les nouvelles stratégies enzymatiques pour la synthèse de sucres rares et analogues par formation de liaison C-C catalysée par une transcétolase thermostables de Geobacillus strearothermophilus ». Un bel exemple de sujet spécialisé, abscons pour le néophyte que Marion Lorilliere devra vulgariser. Comme les autres candidats, elle ne disposera que d’une seule diapositive sur laquelle s’appuyer. La plus grande difficulté est de trouver les mots justes, percutants, drôles, imagés pour intéresser le grand public sur un sujet, certainement passionnant, mais peu digeste pour le commun des mortels.
Trois minutes, pas une seconde de plus.
Que ce soit avec l’élastographie par ondes de cisaillement de Maha Issaoui ou encore avec les impacts des voies photochimiques et biologiques sur la composition chimique du nuage d’Audrey Lallement, il faudra faire preuve d’une grande imagination pour présenter et expliquer des travaux de recherche impossibles à résumer en 180 secondes. A eux de relever le défi.
Laurianne Paris travaille sur l’analyse « des interactions entre le parasite intestinal Nosema ceranae et l'insecticide fipronil chez l'abeille domestique Apis mellifera ». Pour elle ce concours est « un bel exercice de vulgarisation, d’ouverture sur le grand public ». « Raconter une petite histoire, en 3 minutes, me plaît » avoue cette doctorante à l’Université Clermont Auvergne. « Savoir s’adapter au public, partager nos connaissances et le fruit de nos travaux est essentiel » insiste-t-elle.
Depuis plus de deux semaines Maha Issaoui prépare également ce concours. « J’ai un sujet complexe et compliqué. Dès que j’en parle autour de moi, les gens ont peur ! » explique-t-elle amusée. Cette doctorante en médecine reconnaît ses lacunes en matière de vulgarisation. Aussi, elle a beaucoup travaillé. « J’ai essayé de parler à des non scientifiques. Dans une brasserie, j’ai même interpellé des clients pour leur parler de ma thèse. Certains pensaient que je venais les solliciter pour un sondage » en sourit encore la spécialiste de l’élastographie par ondes de cisaillement.
Au fil de ses expériences oratoires, elle a modifié sa façon de s’adresser aux autres. Jargons et termes techniques ont été supprimés de son vocabulaire. « Il y a un fossé entre le monde scientifique et le grand public » reconnaît-elle. Elle va désormais s’efforcer de rapprocher ces deux mondes. Pour cela elle aura trois minutes et pas une seconde de plus.
La finale à Paris, le 14 juin
Organisé localement par le Collège des Écoles Doctorales, l’Université Clermont Auvergne et Associés et le CNRS Rhône Auvergne, ce concours a été initié en 2014 par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et la Conférence des présidents d’université.
Deux prix seront décernés par les membres du jury. Le public aura également l’occasion de voter pour son ou sa candidat(e) préféré(e). Le vainqueur de la finale clermontoise représentera l’Université Clermont-Auvergne et Associés lors de la demi-finale, à huits clos, le 13 juin 2017, à Paris. Les doctorant(e)s sélectionnés participeront à la finale, mais cette fois-ci en public, le lendemain. Le vainqueur du concours, ainsi que le deuxième prix du jury, représenteront la France lors de la finale internationale le 28 septembre 2017 à Liège, en Belgique.
Vous pourrez suivre, en live, la finale clermontoise sur notre site internet: mercredi 12 avril à 17H00.
Liste des candidats (par ordre de passage) :
· Paris Ludivine « La santé 3.0: impact des nouvelles technologies sur les comportements en activité physique chez les malades chroniques » Doctorante à l’Institut Nationale de Recherche Agronomique
· Paris Laurianne: « Analyse des interactions entre le parasite intestinal Nosema ceranae et l'insecticide fipronil chez l'abeille domestique Apis mellifera » Doctorante à l’Université Clermont Auvergne et Associés
· Lorilliere Marion: «Nouvelles stratégies enzymatiques pour la synthèse de sucres rares et analogues par formation de liaisons C-C catalysée par une transcétolase thermostables de Geobacillus stearothermophilus » Doctorante à l’Université Clermont Auvergne et Associés
· Lallemant Audrey: « Impacts des voies photochimiques et biologiques sur la composition chimique du nuage » Doctorante à l’Université Clermont Auvergne et Associés
· Krewcun Camille: «Simulation personnalisée d'implantation de stents à partir de la géométrie coronaire acquise en imagerie OCT » Doctorant à l’Université Clermont Auvergne et Associés
· Issaoui Maha: «Elastographie par ondes de cisaillement, applications cliniques à l'échographie durant la grossesse » Doctorante à l’Université Clermont Auvergne et Associés
· Coulibaly Aïssata: «Essais sur le développement financier et la vulnérabilité dans l'emploi dans les pays en développement » Doctorante à l’Université Clermont Auvergne et Associés
· Avenel Coralie: «Durabilité des miroirs pour le CSP (Concentrating Solar Power): étude des modes de vieillissement » Doctorante à l’Université Clermont Auvergne et Associés