Clermont-Ferrand : un nouvel hommage à l’enseignant décapité dans les Yvelines

Dimanche 18 octobre, près de 2 000 personnes se sont donné rendez-vous sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand. Au surlendemain de la décapitation de Samuel Paty, elles ont tenu à saluer sa mémoire.
 

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Deux jours après l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, un nouveau rassemblement était organisé dimanche 18 octobre après-midi, à Clermont-Ferrand, sur la place de Jaude. La veille, un premier temps de recueillement au même endroit avait rassemblé environ 200 personnes. Ils étaient environ 2 000 ce dimanche dans la capitale auvergnate, alors qu’au même moment, d’autres hommages étaient rendus à Paris, place de la République, et dans de nombreuses autres villes de province, à la mémoire du professeur assassiné.

Des applaudissements

Parmi la foule, on trouvait de nombreux enseignants, des élus, des représentants syndicaux, des associations de parents d’élèves. C’est d’abord par des applaudissements que la foule a rendu hommage à Samuel Paty. De nombreuses prises de paroles se sont enchaînées au pied de la statue de Vercingétorix. La foule s’est ensuite mise à marcher autour de la place en silence. Au milieu des anonymes, François Carmier, maire de Durtol, dans le Puy-de-Dôme, souligne : « Je suis enseignant et je tenais à affirmer ma solidarité avec toute cette corporation qui a été gravement affectée par ce crime horrible. C’est une attaque contre l’un des piliers les plus importants de notre République. Je suis profondément affecté ». Autre élue présente, Christine Pirès Beaune, députée du Puy-de-Dôme, indique : « La question est plutôt pourquoi tout le monde n’est pas la aujourd’hui ? C’est ma place évidemment en tant qu’élue de la République, c’est ma place en tant que citoyenne, pour soutenir d’abord la communauté éducative et pour dire qu’aujourd’hui la devise de la France n’est pas négociable. Ce qui s’est passé est une atteinte à la République, à la liberté, à l’égalité, à la fraternité et à la laïcité ».

De nombreux élus

Marie-Laure Masardier faisait aussi partie du cortège. La maire de Vichel, dans le Puy-de-Dôme affirme : « Je suis venue parce que je suis républicaine, je suis laïque. Il faut défendre ces valeurs et il ne faut surtout pas s’habituer à l’horreur, ni aux réponses toutes faites. C’est important de montrer que les citoyens de mobilisent mais les élus doivent aussi assumer leurs responsabilités ». Anna Aubois, conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes, arborait aussi l’écharpe tricolore. Elle indique : « Cet attentat est une attaque à la République, à la liberté, à la liberté d’expression, à l’éducation. C’est une attaque aux lumières, à ce que l’on est. L’Islam radical et politique veut qu’on cède. Il passe un palier. Maintenant ma crainte est une fracture de la société. Il est temps que nous tous, républicains, démocrates et laïcs, nous unissions pour une réponse. On n’a pas le droit de polémiquer. Il faut maintenant agir contre ces groupuscules ».

La question des moyens

Philippe Leyrat, secrétaire départemental du SNES-FSU était au milieu des personnes recueillies. Il confie : « Aujourd’hui c’était bien évidemment un moment de recueillement. On ne pourra pas recommencer le 2 novembre comme s’il ne s’était rien passé. Un cran a été franchi. C’est le savoir et l’enseignement qu’on attaque, tout comme le développement de l’esprit critique. On demande d’avoir un soutien plus affirmé de notre hiérarchie car au niveau académique nous n’avons aucun contact avec notre administration. De plus on a besoin de moyens dans les établissements ». Autre représentant syndical, David Aliguen, secrétaire départemental CGT Educ’action était place de Jaude : « On demande du respect, de pouvoir faire notre mission contre vents et marées. On demande depuis longtemps des moyens pour, qu’avec nos élèves on puisse, dans un climat apaisé, les éduquer au refus des discriminations, à l’égalité, à la liberté d’expression ». Un hommage national sera rendu à l’enseignant mercredi 21 octobre.
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