Plus de 200 chercheurs originaires d'une quinzaine de pays sont réunis jusqu'à mardi à Clermont-Ferrand pour échanger sur la création de nouvelles variétés de blé, mieux adaptées au changement climatique et aux besoins des populations.

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Ce congrès international associe le projet français "BreedWheat", lancé en 2011 pour une durée de 9 ans dans le cadre du programme "Investissements d'avenir" initié par le gouvernement, à d'autres projets nationaux, allemand et anglais notamment.
 
"Ces projets sont nés de la volonté et des orientations du G20 agricole (de 2011, NDLR) pour répondre à l'urgence d'augmenter la quantité et la qualité du blé produit dans le monde", a expliqué lors d'un point presse lundi Grégoire-Yves Berthe, directeur général de Céréales Vallées, un pôle de compétitivité sur le sujet installé en Auvergne. "Le blé, c'est 20% des calories et des protéines au niveau de l'alimentation humaine dans le monde. C'est une part importante de la nourriture de base de la population pauvre. L'enjeu est mondial", a renchéri Hélène Lucas, coordinatrice scientifique de la "Wheat Initiative", un consortium international qui coordonne les recherches sur le blé.
 
Génomique, génétique, agronomie, écophysiologie : nombreuses sont les disciplines mobilisées pour adapter le blé aux contraintes majeures de l'environnement (déficit en azote, stress hydrique, forte température, résistance aux maladies). "On n'augmentera pas la production de blé avec l'augmentation des surfaces cultivées. On est quasiment au maximum. Ca se fera par l'amélioration des plantes à l'hectare, en créant de nouvelles variétés plus performantes", a souligné Jacques Le Gouis, coordinateur du projet BreedWheat et directeur de recherche à l'Inra de Crouël, à Clermont-Ferrand.
 
Doté d'un budget de 34 millions d'euros sur 9 ans, le projet BreedWheat rassemble au total 28 partenaires dont 14 laboratoires de recherche publique dont l'Inra, et 10 entreprises privées comme Limagrain Europe, Bayer CropScience et Syngenta Seeds.
 
BreedWheat a permis "à mi-parcours des avancées majeures en terme de génotypage et de séquençage pour obtenir des informations supplémentaires" sur les marqueurs génétiques de différentes plantes de blé. Ces résultats sont répertoriés dans une "base de 700 000 données", mise à la disposition des partenaires privés. Ceux-ci peuvent ainsi mettre au point de nouvelles variétés de blé offrant un rendement élevé (avec des apports en engrais et pesticides raisonnés) et résistant au changement climatique.

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