Le commandant de la gendarmerie d'Auvergne rend hommage à Arnaud Beltrame

Gendarmes, policiers, militaires, représentants de l'Etat et élus ont rendu hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, mercredi 28 mars, à Clermont-Ferrand. Le Général Philippe Ott, commandant du groupement de gendarmerie du Puy-de-Dôme et de la gendarmerie d'Auvergne l'a côtoyé. 

Cinq jours après les attentats commis dans l’Aude, la France se recueille. La gendarmerie du Puy-de-Dôme a rendu hommage, mercredi 28 mars à 11h30 en même temps que l’hommage national, au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Après un discours, gendarmes, policiers, militaires, représentants de l'Etat et élus ont observé une minute de silence. Des civils se sont joints à eux à la caserne Frobert à Clermont-Ferrand.

Le Général Philippe Ott, commandant du groupement de gendarmerie du Puy-de-Dôme et commandant de la gendarmerie d’Auvergne était présent.

Quel souvenir avez-vous de lui, vous vous connaissiez ?

Lorsqu’il commandait Avranches, je commandais le Calvados. Nous avons préparé plusieurs opérations ensemble, notamment le 70ème anniversaire de la Bataille de Normandie et du débarquement, en 2014. 
Il m’avait frappé par son rayonnement et sa capacité à fédérer autour de lui. Il était un officier d’une grande classe et d’une très forte personnalité.
Il s’est toujours beaucoup engagé sur l’ensemble des théâtres, notamment à l’étranger, au cours desquels il a également sauver des ressortissants français. Il était déjà connu pour cela.


Il a pris la place d’une otage, un geste fort et courageux ? 

C’est un geste d’engagement qui était réfléchi. Ce n’était pas un geste de sacrifice même si quelque part son intention avait un aspect sacrificiel. C’était un geste technique qui était intégré dans une volonté de maîtriser une situation avec une part de facteur chance malheureusement. Il est clair qu’il a fait ce geste avec l’idée de pouvoir négocier voire maîtriser l’individu. Cela ne s’est malheureusement pas passer ainsi.


La cérémonie hommage était ouverte au public ?

C’était un souhait du gouvernement. Exceptionnellement nous avons ouvert les portes de la caserne Frobert, à Clermont-Ferrand, au public. C’était important pour les gens d’être là. Le sacrifice suprême est quelque chose de rare. C’est un militaire, un gendarme, mais on n’est pas dans cette opération, là où les armes parlent en général. On est plutôt sur une mission habituelle sur le territoire métropolitain au profit de la protection de la population.
Son geste est symbolique sur l’engagement du gendarme et au-delà de cela sur l’engagement des services de sécurité intérieure. Les gendarmes, les policiers et les pompiers sont souvent prêts à beaucoup, à mettre en jeu leur intégrité physique voire leur vie pour secourir les populations.

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