Le Conseil régional d'Auvergne a tenu sa dernière session mardi, à Clermont-Ferrand. Si pour le président sortant René Souchon, l'heure était au bilan et aux perspectives, avec la présentation de projets ambitieux pour l'Auvergne, l'inquiétude aussi était de mise sur les bancs des conseillers.
Fin d'une région, fin d'une institution et fin d'un règne: mardi matin, en présidant la dernière session du conseil régional, René Souchon mettait un terme à de nombreux chapitres de l'histoire de l'Auvergne. Numérique, éducation, transports, agriculture... le président a dressé un bilan positif de ces dix années de mandat. Un bilan contrecarré par l'opposition qui a ouvert le débat sur la dette, les dépenses et les impôts.
Tourner la page n'est jamais simple, mais je la tourne avec la satisfaction du devoir accompli et d'avoir positionné la région sur le 21e siècle et sur l'économie de demain (René Souchon, président de la région Auvergne)
Cette ultime session a lieu un peu plus de deux mois avant la fusion des deux entités en une seule et grande région Auvergne-Rhône-Alpes. L'avenir de l'Auvergne était la préoccupation principale des conseillers, entre interrogations et inquiétudes. Le communiste André Chassaigne s'est montré pessimiste : "Je crois que très rapidement on se rendra compte que la décision qui a été prise de faire disparaître la région Auvergne ne va pas servir le territoire auvergnat".
Même état d'esprit du côté des Républicains. "En tant qu'élu je suis quand même inquiet", a reconnu Jean-Pierre Brenas. "Nous devons nous battre naturellement pour préserver notre identité, protéger nos territoires", a déclaré Brice Hortefeux, déjà en campagne pour la présidence de la future grande région. Quant au budget primitif pour l'année 2016, il n'a pas pu être voté... Il faudra pour cela attendre la mise en place du prochain conseil.