Rêves de gosse est un projet pédagogique au long cours, pour faire se côtoyer enfants ordinaires et enfants extraordinaires, "cabossés par la vie". Samedi 28 mai, sur le tarmac de l'AIA à Aulnat, dans le Puy-de-Dôme, une centaine d’enfants ont pu se retrouver pour faire un tour en avion.
Sur le tarmac de l’AIA à Aulnat, dans le Puy-de-Dôme, samedi 28 mai, une centaine d’enfants ont investi les lieux. Habituellement, Benoît transporte des ministres. Cette fois, ses passagers sont encore plus extraordinaires. Meriem et Thibault font leur premier tour en avion. L’ambiance est détendue à bord du Cessna. Ces 20 minutes de vol au-dessus de Clermont-Ferrand et la chaine des puys sont un instant suspendu pour ces deux enfants en situation de handicap. « Il est dans les étoiles, il est heureux, il a le sourire. C’est ce qu’on demande, un peu de répit dans ces moments un peu difficiles. Un moment de bonheur. C’est super », explique Stéphane Sadourny, le père de Thibault.
Le fait de les faire voler ça permet de laisser au sol les entraves qu’ils ont sur la terre
Jean-Yves Glémée, président fondateur de Rêves de gosse
La plupart de ces enfants, cabossés par la vie, n'ont jamais pris l'avion. Pour les apaiser, un médecin est à leurs côtés avant l'embarquement. « Certains ont des pathologies qui les clouent au sol et là, ils oublient cette espèce d’arrimage qu’ils ont au sol par leur handicap. Ils sont comme les autres », explique Michel Andlauer, médecin de l'organisation Rêves de gosse. « Le projet existe depuis 26 ans. C’est important de donner un peu de rêves à ces enfants cabossés surtout parce que souvent, ils sont nés avec des situations difficiles. Le fait de les faire voler ça permet de laisser au sol les entraves qu’ils ont sur la terre », explique Jean-Yves Glémée, président fondateur de Rêves de gosse.
Cette journée dans les airs est l'aboutissement d'un projet pédagogique sur l'égalité entre enfants ordinaires et extraordinaires. « Il n’y a pas de différences, insiste Jean-Louis Gagnadre, président du Lions Club Beaumont Val d'Allier. Il faut qu’ils arrivent à se voir, se côtoyer, échanger et travailler ensemble sur un projet. C’est faire accepter la différence comme la normalité ».
150 enfants garderont un souvenir inoubliable du passage à Clermont des chevaliers du ciel.