Comment concilier jardinage et économie d'eau ? Depuis quelques semaines, les récupérateurs d'eau voient leurs ventes se multiplier. En cause : la sécheresse et les restrictions d’eau.
Récupérateurs d'eau, paillage, ou encore système d'arrosage "goutte à goutte". Face aux épisodes de sécheresse, cette jardinerie, près de Clermont-Ferrand, voit ses ventes d'accessoires en pleine augmentation. C'est surtout le cas des récupérateurs d'eau, dont les commandes de novembre viennent seulement d'arriver. Stéphane Charrier, responsable rayon jardin indique : “Il y a tellement de demandes que les fabricants n'arrivent pas à suivre “. Le commerçant suggère de la patience et rassure : “On anticipe nos commandes en achetant en avance pour avoir un minimum de stock pour tenir un moment”. Il explique les raisons d’une telle progression de la demande : “C’est dû aux fortes montées de températures, aux canicules mais aussi aux restrictions d’eau”.
Se passer de l'eau courante pour arroser ses plantes, mais pas seulement. Depuis quelques années, les consommateurs reportent leurs choix vers des essences de plantes plus résistantes aux chaleurs intenses, parfois éloignées de leur environnement naturel. Franck Bertucat, conseiller pépiniériste, explique : “Une grande partie provient soit d’Espagne, d’Italie, du sud de la France. Cela concerne les oliviers, les palmiers, mais aussi les Yucca Rostrata”.
Un impact sur la chaîne de production
Ces nouvelles attentes des jardiniers en herbe ne sont pas sans impact sur la filière de production. Le critère de résistance à la sécheresse est sérieusement étudié par la recherche. Patrick Goutte, président Auvergne du syndicat horticole Verdir, explique : “Cela fait partie, depuis quelques années, des critères de sélection sur ces espèces pour offrir un ensemble de caractéristiques résistantes ”.
Des besoins qui signent également le retour en grâce de certaines plantes parfois délaissées pour leur esthétique, mais dont les qualités hydriques ne sont plus à démontrer, comme le géranium.