L'écrivain auvergnat Jean Anglade est mort, à Clermont-Ferrand, mercredi 22 novembre, à l'âge de 102 ans.
Jean Anglade, le « Pagnol auvergnat » est décédé mercredi 22 novembre, en fin de matinée. Pour Jean-Paul Pourade, président du « Cercle Jean Anglade » : "Il n’était pas un écrivain régionaliste, il faisait partie de la grande école des écrivains naturalistes". Et de citer son ami de 40 ans : « Mon cadre c’est l’Auvergne, mais ma toile c’est la planète bleue et, en fait, ma planète c’est l’Homme » aimait-il à dire. "Nous allons perpétuer la mémoire de cet écrivain qui va faire date maintenant qu’il est mort » insiste Jean-Paul Pourade qui s'était battu pour que Jean Anglade obtienne la Légion d'honneur.
Son éditeur Calmann-Lévy a tenu à rendre hommage au « patriarche des lettres auvergnates » qui a toujours « séduit ses lecteurs par sa plume drôle, tendre et grave ».
C’est avec une immense tristesse que nous apprenons le décès de Jean Anglade. Patriarche des lettres auvergnates, il a toujours séduit ses lecteurs par sa plume drôle, tendre et grave. Son dernier roman, "Le Grand dérangement", est paru en 2015, l’année de ses cent ans. pic.twitter.com/4421pZmrzQ
— EditionsCalmann-Lévy (@calmann_levy) 22 novembre 2017
Jean Anglade, est né pendant la Première Guerre Mondiale le 18 mars 1915 à Escoutoux, près de Thiers.
Il est le fils d'une servante et d'un ouvrier maçon qui meurt au Front en 1916. C'est son oncle, un coutelier thiernois qui s'occupera du petit Jean. Un garçon surdoué. D'abord étudiant à l'école normale d'instituteurs. il devient professeur de lettres en 1944.
Bercé par la langue des immigrés italiens qui travaillent à Thiers, Jean Anglade obtient son agrégation d'italien , une langue qu'il enseigne au Lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, durant 25 ans.
Il publie son premier roman. A 38 ans. Le premier d'une longue liste, plus de 60 romans, des essais et des albums illustrés : Tous célèbrent l'Auvergne et la mémoire paysanne. Parmi les plus grands succès Les Ventres Jaunes, dédié aux couteliers thiernois qui ont fait tourné les meules pour aiguiser les lames.
Auteur prolifique, ancré dans son terroir, Jean Anglade, à l'âge de cent ans, fut qualifié de fils spirituel d'Alexandre Vialatte et de Pagnol Auvergnat.