Le rapport Pisa a été dévoilé mardi 5 décembre. Ce programme international pour le suivi des acquis des élèves évalue les compétences en sciences, mathématiques et en compréhension de la langue. Et les chiffres sont loin d'être bons, surtout en mathématiques. Dans le collège Charles Baudelaire à Clermont-Ferrand, les professeurs innovent pour stimuler leurs élèves.
Dans cette salle de classe du collège Baudelaire de Clermont-Ferrand, Christine Swistak fait tout pour donner le goût des mathématiques à ses élèves. "Quand vous ne savez pas bien faire, il faut recommencer, recommencer jusqu'à ce que vous arriviez. La persévérance c'est important aussi." Pour capter l'attention de sa classe de sixième, l'enseignante diversifies ses méthodes. Aujourd'hui par exemple, elle a recours à l'informatique pour apprendre à utiliser un rapporteur. "La plupart des élèves vous diront que c'est plus facile que sur la table. En général ça les stimule. Vous avez des élèves qui, la plupart du temps, vont essayer, alors qu'en classe il y en a qui vont baisser les bras beaucoup plus vite."
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Et ça fonctionne. Devant leurs ordinateurs, les élèves sont captivés plus rapidement. Emilie explique : "Quand je réussis comme ça, ça me dit que je suis forte, ça me fait plaisir de réussir." Youness ajoute : "J'apprends de nouvelles choses avec ma prof et les autres élèves. On apprend beaucoup de choses".
Du théâtre pour apprendre le programme de français
Même établissement, autre projet. En sixième arts et cultures, le programme de français se travaille en interdisciplinarité, avec une pièce de théâtre sur le mythe d'Orphée, présentée par Laurence Fargeix, professeure de français : "Ils s'approprient les grands textes et c'est ça que je trouve très intéressant. Ils côtoient des grands textes et ils les comprennent mieux parce qu'ils les jouent, ils les mettent en scène, ils incarnent les personnages. Pour eux c'est beaucoup plus vivant, ça prend vie."
Une implication des élèves "plus forte"
Ici, au collège Baudelaire, chaque classe porte un projet différent pour intéresser les élèves aux matières fondamentales autrement, selon la principale Séverine Thiourt : "Certains y trouvent leur compte et, du coup, sont plus apaisés. Il y a moins d'incidents à certains moments. Il y a une implication dans la scolarité qui est plus forte." Le rapport Pisa a enregistré en 2023 la plus forte baisse de niveau en France. Pour contrer cela, le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal a annoncé une série de mesures pour la rentrée 2024.
-Propos recueillis par Marie Le Bobinnec pour France 3 Auvergne