A Clermont-Ferrand, le Congrès du maïs s’est tenu pendant deux jours jusqu’au mercredi 22 novembre. Il a réuni les professionnels de la filière. Les débats ont été marqués par le thème de l’usage de l’eau, sujet sensible de la transition écologique.
Le Congrès du maïs a eu lieu à Clermont-Ferrand les 21 et 22 novembre. Avec 1,3 million de tonnes produites par an, c’est la céréale la plus cultivée en Auvergne-Rhône-Alpes. Très présent dans l’Allier et le Puy-de-Dôme, le maïs est pourtant pointé du doigt. Ces derniers temps, il est au cœur de la polémique sur les méga bassines, l’irrigation, l’usage et le partage de l’eau. Franck Laborde, président de l'Association Générale des Producteurs de Maïs, souligne : « Le maïs nécessite 450 m3 d’eau pour produire une tonne alors que le blé en nécessite 600. Le soja nécessite entre 800 et 900 m3 et le riz a besoin d’à peu près 2 000 m3 d’eau. Vis-à-vis de l’eau, le maïs est économe. Il a un défaut, il a besoin d’eau lorsqu’il ne pleut pas beaucoup. C’est pour cela qu’il faut stocker l’eau lorsqu’elle est en abondance dans nos territoires. Dans le futur, l’espèce maïs ne va pas changer. Néanmoins nous fondons beaucoup d’espoirs sur des évolutions génétiques qui feront que le maïs sera encore plus économe vis-à-vis des intrants, de l’eau, de l’azote, de la fertilisation et des produits sanitaires ».
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A Clermont-Ferrand, le Congrès du maïs s’est tenu pendant deux jours jusqu’au mercredi 22 novembre. Il a réuni les professionnels de la filière. Les débats ont été marqués par le thème de l’usage de l’eau, sujet sensible de la transition écologique.
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©C. Genet / L. Khelfaoui / B. Ordas
Le stockage de l'eau comme solution
Face à cette tourmente médiatique, les maïsiculteurs s’interrogent sur leur communication. Comment remettre du positif sur l’irrigation, comment parler d’une seule voix pour raisonner le débat ? Ils veulent faire passer le message que l’agriculture de demain ne se fera pas sans eau. Eric Frétillère, président d'Irrigants de France, indique : « Lorsqu’on voit aujourd’hui les excès d’eau que nous avons au niveau national et les sécheresses qu’on va avoir cet été, le stockage de l’eau fait partie des solutions. Cela ne sera pas la seule mais c’est une façon de répondre à la fois au changement climatique mais aussi à la souveraineté alimentaire. Cela permet de limiter nos dépendances aux autres pays ».
Pour y arriver, la profession mise aussi sur l’amélioration génétique des plantes. La coopérative auvergnate Limagrain est décrite comme un acteur majeur de cet avenir.