L’épidémie de bronchiolite sévit dans tous les hôpitaux français, c’est le cas également au CHU de Clermont-Ferrand qui est sous tension. 70 % des urgences pédiatriques sont occupées par des bébés atteints de bronchiolite.
Emmanuelle et son mari se relaient jour et nuit depuis mardi 1er novembre au chevet de leur petit garçon au CHU Gabriel Montpied. « Il présentait une toux au début et ça a dégénéré. Il n’arrivait pas à prendre le biberon et il vomissait. On a préféré venir voir aux urgences ce qu’il se passait avec la bronchiolite. En arrivant, j’ai eu peur qu’il n'y ait pas de place mais on a été pris en charge assez rapidement », raconte Emmanuelle Michy. Aujourd’hui son état s’améliore et il commence à refaire des sourires depuis ce jeudi matin.
70 % du service occupé par la bronchiolite
La situation est tendue au CHU de Clermont-Ferrand, mais plus soutenable que la semaine dernière. « On a dû envoyer des bébés dans d’autres établissements, on n'avait pas assez de places. Là, actuellement, 70 % du service est occupé par la bronchiolite », explique Matthieu Verdan, chef de service des urgences pédiatriques. Quatre enfants, les cas les plus graves, sont également placés en soin continu et ont besoin d’être sous un respirateur.
La fermeture du service de pédiatrie de l’hôpital de Montluçon depuis deux jours accentue la tension. Il ne reste que huit lits dans l’hôpital, les bébés situés dans le sud de l’Allier sont donc renvoyés à Clermont-Ferrand. Huit lits ont été ajoutés dans le service de pédiatrie générale du CHU Gabriel Montpied et huit autres seront ajoutés dès lundi.
Pic de l'épidémie prévu dans une dizaine jours
« Les urgences sont de plus en plus sollicitées, évoque le chef des urgences pédiatriques. Il y a de moins en moins de rendez-vous possibles en ville ». À son arrivée en 2010, il accueillait 16 000 enfants par an dans son service, aujourd’hui il en accueille plus de 30 000 . Le nombre d’infirmières a été augmenté de 15 %, six infirmières ont été embauchées dans les urgences pédiatriques ces derniers mois. Elles sont aujourd’hui une trentaine dans le service.
Le pic de l’épidémie de bronchiolite est attendu dans les 10 prochains jours.