Le Centre de recherche en nutrition humaine de Clermont-Ferrand participe à une grande étude internationale sur les effets bénéfiques de l’alimentation sur notre santé. Les scientifiques recherchent 150 volontaires qui, pendant 12 semaines, devront avaler pancakes, milk-shake et biscuits.
Comment évaluer les effets de la consommation de composés bioactifs sur la santé ? En mangeant des pancakes pendant 12 semaines !
C’est une étude très sérieuse que lance le Centre de recherche en nutrition humaine d’Auvergne (CRNH). En collaboration avec 3 laboratoires d’étude situés en Italie, en Angleterre et en Allemagne, le CRNH d’Auvergne, à Clermont-Ferrand, va étudier les effets bénéfiques sur la santé de trois composés actifs : oméga 3, fibres alimentaires et antioxydants.
Pour mener à bien cette expérimentation, 200 volontaires qui ne suivent aucun traitement contre le diabète ou le cholestérol, seront amenés à ingérer quotidiennement et pendant 12 semaines des aliments enrichis en composés bioactifs. Au menu : pancakes, milk-shake et biscuits secs.
A la fin du protocole, les scientifiques mesureront le taux de triglycérides de chaque participant afin de voir si ce dernier a bien baissé. Si tel est le cas, les effets bénéfiques d’une alimentation régulière enrichie en composés actifs seront avérés. Les triglycérides, autrement dit le gras circulant dans le système sanguin, augmentent sensiblement les risques d’accident cardio-vasculaire.
Pour Julien Amat, ingénieur d’étude au CRNH et chef de projet de cette étude, « le choix des pancakes, du milk-shake et des biscuits sec a été arrêté afin de proposer des aliments que chacun mange régulièrement. Il s’agit tout simplement de produits dérivés de l’œuf, du lait et de céréales ». Cette étude va ainsi contribuer à tester l’efficacité de certains nutriments dans la prévention du syndrome métabolique qui se traduit par l’association de plusieurs facteurs : hypertension, pré-diabète et ceinture abdominale excessive.
A la mi-février, 50 volontaires se sont déjà manifestés. Il en reste 150 à trouver. Avant d’être définitivement retenus, les candidats, hommes et femmes de 18 à 80 ans, devront se soumettre à six visites d’évaluation et de contrôle. Chaque participant recevra une indemnisation comprise entre 375 et 500 euros.
les premières conclusions de cette expérience sont attendues en 2018.