Gratuité des transports en commun à Clermont-Ferrand : un “débat important” des prochaines élections municipales

Le maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi a annoncé qu’en 2026, lors des prochaines élections municipales, la gratuité totale des transports en commun serait au cœur des débats. Malgré un coût élevé, cette mesure pourrait favoriser l’allégement de la circulation et de l’empreinte carbone.

Les transports en commun pourraient-ils un jour être gratuits à Clermont-Ferrand ? C'est en tout cas un sujet qui sera débattu lors de la prochaine élection municipale en 2026 selon le maire (PS) Olivier Bianchi. Il revient sur des déclarations faites à nos confrères de France Bleu : “J'ai expliqué que ce débat risque d'être un des débats importants de la campagne municipale parce que certains partis politiques portent cette idée comme le PCF ou LFI.” 

À partir du moment où on estime qu'il faut faire cette gratuité, ça veut dire qu'on renonce à l'équilibre des recettes du syndicat mixte des transports en commun.

Olivier Bianchi, maire (PS) de Clermont-Ferrand

Il observe actuellement les résultats de cette mesure dans des villes moyennes : “D'autres collectivités, je pense à Montpellier ou à Dunkerque, ont ouvert une voie. Tout le monde en France observe les conséquences de ce genre de décision sur, par exemple, la réduction de la place de l'automobile au bénéfice des transports publics.” Pour l’instant, Olivier Bianchi indique ne pas avoir tiré de conclusions certaines de ces observations, et n’envisage pas d’appliquer la mesure pour le reste de son mandat : “J'ai dit que je n'y étais pas opposé par principe, et je n'y suis pas non plus, aujourd'hui, obligatoirement favorable par principe.” 

"Il y aura un trou de 15 millions d'euros"

En effet, des millions d’euros devront être trouvés dans les caisses de la métropole, si toutefois la gratuité était appliquée. Lorsque les usagers achètent un ticket ou un abonnement, ils contribuent au fonctionnement des bus et du tramway : “L'impôt en matière de mobilité payé par les entreprises, c'est le versement transport. Il continuera à exister, mais il est plafonné dans notre pays et ne pourra plus être augmenté. Avec la gratuité, on renonce à ce dont l'usager s'acquitte et, avec l'augmentation du réseau et la densification que nous sommes en train de mettre en œuvre, il y aura un trou de 15 millions d'euros. C'est l'équivalent de ce que donne aujourd'hui l'usager. On devra donc trouver 15 millions via les versements des collectivités locales concernées, c'est-à-dire la ville de Clermont et la métropole”, indique Olivier Bianchi. 

Un référendum possible

Pour réduire ce coût, d’autres pistes sont envisagées : “Suivant la nature de la discussion, peut-être faut-il aller vers des gratuités partielles pour des catégories sociales ou sur des périodes.” Le maire envisage également un référendum à l'échelle métropolitaine afin de savoir si les contribuables accepteraient d’assumer cette part supplémentaire : “On ne fait plus porter le coût du fonctionnement en partie par l'usager et on le fait totalement porter sur le contribuable donc pourquoi ne pas demander l'avis des contribuables ?” 

Moins de voitures

Si la mesure est coûteuse, elle présente malgré tout des avantages. La collectivité a déjà mis en place la gratuité des bus et tram le week-end. Bilan : un engouement renouvelé avec plus de monde dans les transports publics, notamment le samedi. “Des gens changent leurs habitudes et se disent que finalement, ils peuvent venir se promener dans le centre-ville de Clermont sans prendre obligatoirement leur voiture”, se félicite Olivier Bianchi. Selon lui, étendre la gratuité au reste de la semaine permettrait également de limiter les contraintes à l’usage des transports, et ainsi, de pousser de plus en plus de monde à favoriser cette mobilité douce. 

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