Il y a trois ans, un jeune Auvergnat a lancé à Billom (Puy-de-Dôme) un concept innovant pour réinventer l'autostop, en le rendant simple, sécurisé et accessible, grâce à des bornes en bois. Ce service gratuit, en libre accès, séduit déjà de plus en plus de collectivités, bien au-delà de l'Auvergne.
Autostoppeurs du quotidien ou du week-end, vous allez voir, le principe est très simple : pas besoin de smartphone ni de carton. Il suffit de pointer votre destination sur la borne et d'attendre en toute sécurité. Tel est le concept de Halt ô Stop, des bornes aménagées pour faciliter l'auto-stop.
C’est Loan, un jeune auvergnat de 24 ans, qui a imaginé et lancé ce projet en 2021. Il indique : "Au départ, c’était un projet associatif pour faciliter la mobilité dans ma commune de Billom. Nous avons identifié un vrai besoin local, qui s’est peu à peu élargi."
Réduire l'autosolisme
Trois ans après l’installation des premières bornes, la communauté de communes soutient l'initiative et investit. Sept villages, dont Pérignat-sur-Allier, sont désormais équipés. Si le succès des haltes au stop est difficile à mesurer précisément, le maire est convaincu de leur utilité. Il déclare : "Chaque jour, 15 000 voitures traversent Pérignat-sur-Allier. Si nous parvenons à réduire l’autosolisme — c'est-à-dire le fait qu'une seule personne soit dans chaque véhicule — et à augmenter le nombre de passagers, cela permettrait de résoudre les problèmes de nuisances pour les habitants."
Bientôt partout en France ?
L’investissement est modeste : 2200 euros par borne, entièrement fabriquées par l’équipe de Loan. Du bois aux panneaux d’information, tout est 100 % local. Et le jeune entrepreneur a bien l'intention de développer davantage son concept. "L'objectif principal est de permettre aux gens de se déplacer dans tout le Puy-de-Dôme grâce à Halt ô Stop, confie-t-il. Nous espérons également nous développer à l’échelle nationale. Nous sommes déjà présents en Haute-Savoie depuis cet été et nous collaborons actuellement avec une communauté de communes du Périgord."
Propos recueillis par Stéphane Trentesaux / France 3 Auvergne.