Alors que les enseignes ont plutôt tendance à déserter les centres-villes au profit des zones commerciales en périphérie, certains font le chemin inverse. Exemple à Clermont-Ferrand.
A Clermont-Ferrand, François fait de petits travaux chez lui. Il a besoin de produit antirouille. "C’est formidable d'avoir un magasin en centre-ville, sinon on est obligé de prendre la voiture et aller en périphérie. Non seulement ça pollue mais ça prend du temps et ce n’est pas pratique. Là, bien-sûr, on ne trouve pas tout comme dans une grande surface mais on trouve l'essentiel." Un service de proximité : c'est bien ce qui séduit la clientèle. « A partir du moment où je peux avoir ce que je veux à deux pas de chez moi, je n’ai aucune raison de faire 15 km pour aller chercher un produit », indique une cliente.
Des études de marché
Investir 300 m² de surface commerciale pour le seul magasin de bricolage du centre-ville : un défi qui va à contre-courant de la tendance mais qui répond aussi à un enjeu stratégique. "Dans le monde du bricolage, il y avait une vraie attente en centre-ville de Clermont-Ferrand. Une étude de marché a été faite mais c’est quand même un pari, en espérant que la situation économique nationale et mondiale évolue dans le bon sens », explique Franck Pattalardo, gérant du commerce.
Des banques frileuses
Olivier gère déjà un magasin de linge de maison en périphérie. Il s'est rendu compte que sa clientèle est aussi demandeuse en centre-ville alors il ouvre ce second magasin. Une aventure solitaire. "La banque qui nous accompagne sur le magasin qu’on a à Aubière a refusé de nous soutenir pour ce projet en centre-ville. Si on n’avait pas les fonds propres pour ouvrir un commerce, on restait sur le bord de la route", indique Olivier Decarre, gérant. La vacance commerciale n'est que de 5% dans la capitale auvergnate, mais on trouve beaucoup de pas de porte à céder. Une situation qui risque d'empirer avec les travaux qui engorgent le centre-ville.