Battus par les Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir, les Auvergnats ont décroché la médaille d’argent de danse sur glace aux JO de Pyeongchang. Avec un écart d’à peine 79 centièmes, la présence d’une juge canadienne dans le jury final fait polémique.
79 centièmes. C'est ce qui a manqué à Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron pour envoyer aux oubliettes leur problème vestimentaire de la veille et se parer d'or olympique en danse sur glace mardi aux Jeux de Pyeongchang. La couronne revient à leurs rivaux N.1, les Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir, déjà sacrés en 2010. Mais depuis l’annonce des résultats, la polémique enfle. La Fédération Française des Sports sur Glace dénonce la présence d’une juge canadienne dans le jury, de surcroît présidente de la Fédération du patinage du Canada.
Olympic Free Dance Enhanced Protocols for the top 2 teams, & the top 2 American teams. With a dropped twizzle level & a missed choreo element, it looks like the bronze may have been Hub/Don's to lose. #VirtueMoir #PapadakisCizeron #ShibSibs https://t.co/oNByI8FvA2 pic.twitter.com/ZzN9mJo6ca
— SkatingScores (@SkatingScores) 20 février 2018
« 27 notes sur 45 pour les Français se soldent par un 10 :10. Pour les canadiens, c’est 24 sur 45. La seule juge qui n’a pas mis un 10 au couple français est la juge canadienne. Et là se pose la question : est ce que les dés n’étaient pas pipés ? » se demande-t-on sur le plateau de France TV Sports. 9,75/10 est la note maximale que Leanna Caron a accordée aux Auvergnats, quand elle a crédité le duo canadien de quatre 10/10 et d’un 9,75/10.
Lors du libre de danse sur glace, Leanna Carron, juge canadienne et accessoirement présidente de la Fédé Canadienne est la seule à n'avoir accordé aucun 10 à Papadakis/Cizeron. Elle en a accordé 4 à Virtue/Moir. Ce sont juste les faits #patinageartistique #PyeongChang2018 pic.twitter.com/VpO1BuaOKH
— Flora Moussy (@FloraMoussy) 20 février 2018
« Il y a un problème que nous avons mentionné depuis un bon moment. Les règles permettent à la juge canadienne d’être aussi présidente de la Fédération canadienne en même temps. Si elle peut le faire, elle a le droit de juger. Sur le plan de l’éthique, c’est quelque chose qui n’est pas terrible, ça donne une mauvaise image », a déclaré ce mardi Didier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace.
Si la question de l’impartialité peut se poser, il est peu probable que la notation de la juge ait eu une conséquence sur le résultat final. Selon le règlement international, la meilleure et la pire note ne sont pas prises en compte. Ce système de notation permet de pondérer le résultat final, déterminé par la somme des notes restantes, et ainsi d’empêcher un juge de desservir ou de privilégier un couple.