JO de Paris 2024. Blessé, Renaud Lavillenie engage une "course contre la montre" pour se qualifier

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Renaud Lavillenie ne participera pas aux All Stars Perche à Clermont-Ferrand, le 22 février. Opéré du tendon de l’ischio, au mois de septembre, il mène une véritable course contre la montre pour retrouver la perche et tenter de participer aux Jeux Olympiques.

C’est le retour de Renaud Lavillenie sur la piste, dans sa salle d’entraînement du stadium Jean-Pellez de Clermont-Ferrand. Décomposition du mouvement, accélérations à allure réduite avec une résistance… Cinq mois après son opération du tendon de l’ischio, Renaud Lavillenie retrouve l’espoir : sa course contre la montre pour participer aux Jeux Olympiques ne fait que commencer. "Il faut augmenter la distance et la résistance", clame l’athlète, déterminé. "Ça fait tellement longtemps que j’attendais de pouvoir commencer à me réexprimer et ce, sans douleur, que je suis aux aguets. Rien que pour la tête, ça fait un bien fou".

Un tendon très endommagé

Philippe d'Encausse, entraîneur, est impressionné par la résilience de Renaud Lavillenie : « Ces gens-là sont des champions. Ils sont différents de nous. Il pourrait faire plus que ce qu’il fait, mais il n’a pas le droit. Il faut encore garder le frein à main tiré. »  Le 14 septembre, Renaud Lavillenie se fait opérer dans une clinique parisienne d’une rupture partielle tendon de l’ischio-fessier avec le risque d’une longue immobilisation. "J’avais à peu près 90% du tendon qui était décollé. Il ne tenait pas à un fil, mais il ne tenait quand même plus par grand-chose. Ce qui m’attendait après, c’était la rupture totale. »

Quatre semaines d'immobilisation

De Paris à l’Auvergne avec 4 semaines sans bouger ou presque, Renaud Lavillenie est comme un lion en cage. Immobilisé dans son canapé, la perche n’est à cette période qu’un lointain souvenir. « Le fait de ne rien faire donne l’impression qu’on devrait être en train d’en faire beaucoup plus. C’est justement l’erreur que je dois éviter. Ne rien faire pendant la période préconisée me permettra derrière de faire tout ce que je veux ! » Libéré de cette immobilisation forcée, il s’autorise une sortie à vélo : « Après 4 semaines à la maison, ça fait du bien de bouger et d’autant plus de faire du vélo. C’est à la fois bon signe dans le protocole et bon pour la tête. Ça fait une bonne étape franchie ! »

Reprendre la perche dans un mois

Une véritable course contre la montre s’engage. Les béquilles à peine posées, direction le centre de rééducation de Pérignat-lès-Sarlieves pour 4 séances hebdomadaires, où Renaud Lavillenie va rapidement chercher à monter en intensité. Dans ce programme de réhabilitation, tout est quantifié pour atteindre l’objectif : réussir les minima pour les JO, passer 5m82 avant la fin du mois de juin. Yohann Levadoux, kinésithérapeute, est en phase avec les attentes du champion : « Il a un objectif, qui est de se qualifier aux JO. Son objectif est de reprendre la perche en mars, au plus tard début avril. C’est quand même une course contre la montre. »

Une reprise progressive

Avancer sans brûler les étapes, avec une machine qui permet de courir sans poids du corps… Renaud peut enfin retrouver les sensations de la course à pied : "Cela fait du bien de retrouver quelque chose de concret. C’est la bonne étape transitoire avant de passer sur un tapis normal, puis très vite sur la piste. C’est bon signe, c’est que cela s’améliore".  Séance de gymnastique pour retrouver un corps d’athlète et pour mieux maîtriser l’équilibre : 5 mois après son opération, Renaud Lavillenie est en avance sur son programme de réathlétisation et travaille avec Laurent Decombat, professeur de gymnastique : « On travaille beaucoup sur des exercices renversés pour préparer le renversé de la perche. Il fait être costaud du haut du corps, et avoir du cran. La gymnastique fait travailler ce cran, dont on a besoin à la barre pour sauter à 6 mètres. »

Les Jeux Olympiques dans le viseur

Renaud Lavillenie doit parvenir à conserver sa détermination, sans pouvoir toucher la perche : "L’objectif pour moi est de me remettre sur pied. A 37 ans, c’est un gros défi, mais c’est ce qui m’anime. Quand on pense à ce qui arrive cet été, on ne se dit pas que ça va être dur. Forcément, ça va être dur, mais je fais tout pour que ce soit réalisable."  Dès le milieu du mois de mars, il devrait enfin pouvoir ressortir ses perches, sauter, et rêver de participer à une 4ème olympiade.

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