Les Mamans du Congo chantent pour émanciper la femme africaine. Elles ont décidé de conforter leur place dans la musique pour affirmer celle des femmes dans la société congolaise. Leur voix sur scène est celle de toutes les femmes du Congo. Elles seront jeudi 9 mars sur la scène de la Coopérative de mai de Clermont-Ferrand.
En cette journée internationale des droits des femmes, les Mamans du Congo méritent qu’on s'intéresse à elles. Elles seront sur la scène de la Coopérative de mai le jeudi 9 mars à Clermont-Ferrand. Leur prestation a l'allure d’un bric à brac coloré de balayettes, pilons ou bassines. Armées d’instruments faits maison, les Mamans du Congo répètent avec énergie, à la veille de leur concert. Gladys Samba, membre du groupe, explique : « On utilise des objets de récupération, les assiettes et les ustensiles de cuisine. C’est fait exprès car c’est une façon de revendiquer nos droits. Généralement, la place de la femme au Congo est de rester dans la cuisine, s’occuper des enfants, faire le ménage et tout ce qui s’en suit ».
La tradition comme base
Une place que Gladys Samba refuse : la femme doit sortir de l’ombre, c’est elle qui donne la vie et qui éduque. Les Mamans du Congo prennent la parole en chantant des berceuses bantoues. Gladys Samba poursuit : « On dit que l’émancipation de la femme africaine va de pair avec sa tradition. Prendre la tradition est notre base et on mélange cela avec le modernisme : cela nous donne l’évolution ».
Un mélange de styles
Depuis les débuts du groupe en 2018 les beats électro viennent muscler les comptines ancestrales. Gladys Samba indique : « L’électro est mélangée avec les berceuses pour moderniser la musique et ensuite c’est pour intéresser les jeunes à aimer notre tradition, à aimer cette musique qui est déjà là et qui influence le monde entier ».
En chansons les Mamans du Congo appellent les femmes africaines ou les européennes à ne pas baisser les bras et se battre pour leurs droits.