Libération de Jacqueline Sauvage: une « victoire » pour la féministe Karine Plassard

François Hollande a accordé, le 28 décembre, la libération de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent. La puydômoise Karine Plassard, qui a longtemps milité pour cette grâce, crie à la « victoire ». Elle sera l'invitée du 19/20.

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François Hollande a accordé à Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, « une remise gracieuse du reliquat de sa peine d'emprisonnement », qui « met fin immédiatement à sa détention », a annoncé l'Élysée mercredi dans un communiqué.

« Le président de la République a estimé que la place de Mme Sauvage n'était plus aujourd'hui en prison, mais auprès de sa famille », a ajouté le palais présidentiel. 

Dans le Puy-de-Dôme, la militante féministe Karine Plassard a laissé éclaté sa joie sur Twitter. Depuis la confirmation en appel de la peine de 10 ans de prison de Jacqueline Sauvage en décembre 2015, la confondatrice de la branche pydômoise de l'association Osez le féminisme s'est mobilisée pour demander la grâce présidentielle à la prévenue. La pétition qu'elle lance récupère 500 000 signatures en quelques semaines et participe à l'abolition de sa peine par le président Hollande, en janvier 2016. Jacqueline Sauvage n'est cependant pas libérée. France 3 l'avait rencontrée à ce moment-là.

Pétition pour la grâce de Jacqueline Sauvage

Elle avait alors lancé une seconde pétition, pour demander sa remise en liberté, pour dénoncer, selon elle, « l'acharnement de la justice à ne pas vouloir la faire sortir alors que toute la société est responsable de son geste ». À ce jour, près de 400 000 personnes ont signé cette demande de remise en liberté immédiate. Une mobilisation populaire qui semble aujourd'hui avoir trouvé un écho dans les plus hautes strates de l'État.

En octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage avait été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. Ses trois filles avaient témoigné à charge contre leur père, expliquant avoir été violées et battues, comme l'avait été leur mère.

Après le rejet de sa demande de libération conditionnelle, ses avocates avaient indiqué que Jacqueline Sauvage et sa famille renonçaient à se pourvoir en cassation.

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