Dimanche 9 mai, environ 600 manifestants ont défilé dans les rues de Clermont-Ferrand. Ils dénoncent une Loi Climat "vidée de sa substance" selon eux.

« Cette Loi Climat on n’en veut pas » tel était un des slogans affichés dans le cortège des manifestants de la marche pour le climat ce dimanche 9 mai, dans les rues de Clermont-Ferrand. Environ 600 personnes ont répondu à l’appel de nombreuses associations et se sont retrouvées au début du cortège place de la Victoire, dans le centre de la capitale auvergnate. Elles se mobilisent après l’adoption en première lecture mardi 4 mai, à l’Assemblée nationale de la Loi Climat et Résilience. Plus de 150 marches sont organisées en France ce dimanche.

De nombreuses revendications

Parmi les manifestants, Claude Vallenet, porte-parole d’Attac 63. Il estime : « La manifestation est centrée sur la Loi Climat qui est en discussion à l’Assemblée nationale. Macron avait réuni une assemblée citoyenne, mais finalement, les propositions ont été enterrées. On se mobilise derrière le slogan « Pas de justice climatique sans justice fiscale et sociale ». Cela veut dire investir massivement dans la transition énergétique, adapter des plans de reconversion industrielle, développer des emplois qualifiés dans le bâtiment pour l’isolation en particulier. Il faut aussi mettre l’accent sur les transports collectifs ». Le porte-parole préconise aussi l’abandon des accords de libre-échange, qui sont « très polluants » selon lui.

Il faut se mobiliser. La lutte doit continuer

Il ajoute : « Ces manifestations pèsent sur le débat. L’action associative est un peu entravée par le contexte sanitaire. Il faut se mobiliser. La lutte doit continuer. Il faut un changement fondamental non pas si l’on veut sauver la planète, car la planète se sauvera toujours, mais si l'on veut changer le genre humain ». Autre manifestant présent dans le cortège, Jean-François Clément, militant de Greenpeace. Il explique : « On était déjà là le 28 mars. Les raisons n’ont pas vraiment changé. Le contexte est différent dans le sens où cette Loi Climat et Résilience a été votée mais elle est restée en-dessous de ce qui était nécessaire et recommandé par la Convention citoyenne pour le climat. Au final, les propositions retenues ont été vidées de leur substance ou non reprises, à cause des lobbies industriels. L’objectif était de faire des propositions de nature à réduire 40 % de nos émissions de gaz à effet de serre, dans un esprit de justice sociale. Mais ce n’est pas du tout cela qui a été voté. Seulement 10 à 15 % des propositions ont été retenus ».

L’urgence climatique est là et les bouleversements sont déjà en œuvre 

Le militant précise : « Une vraie Loi Climat mettrait en avant l’isolation des bâtiments. Pour cela, il faut un calendrier et des financements précis. Jusqu’en 2028 on va continuer à avoir des passoires thermiques en location. C’est assez inadmissible. De plus, il faudrait s’occuper de la transition agricole. On sait pertinemment qu’elle est créatrice d’emplois. Enfin il faut être beaucoup moins timide vis-à-vis de la pollution plastique. On arrive encore à produire aujourd’hui des plastiques qui ne sont pas recyclables. Il y a beaucoup à faire ». Le militant Greenpeace conclut : « On est là pour dire au gouvernement qu’ils ont trahi leur parole. Ils ne sont pas à la hauteur historiquement, pour ne pas avoir pris la décision au bon moment. L’urgence climatique est là et les bouleversements sont déjà en œuvre ». Le 28 mars dernier, la précédente Marche pour le climat avait rassemblé à Clermont-Ferrand environ un millier de manifestants.
 

 

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