Jeudi 5 septembre, les juges ont ordonné un non-lieu pour Airbus et Air France, 10 ans après le crash du vol AF447 Rio-Paris. Il avait fait 228 victimes. Philippe Couderc, membre d'une famille de victimes et habitant de Chamalières, près de Clermont-Ferrand, a du mal à cacher sa déception.
Dix ans après le crash du vol AF447 Rio-Paris, jeudi 5 septembre, les juges chargés de l’enquête ont ordonné un non-lieu pour Airbus et Air France. Cette décision diffère des réquisitions du parquet de Paris, qui avait réclamé un procès à l’encontre de la compagnie aérienne. L’accident, survenu le 1er juin 2009, avait fait 228 victimes.
Philippe Couderc, un habitant de Chamalières, près de Clermont-Ferrand, a perdu sa cousine Carole et son compagnon dans le crash. Nous l’avons contacté et il nous a confié sa déception depuis l’étranger : « Je suis profondément déçu. L’enquête va en rester là. Je croyais à une mise en examen car l’association entraide et solidarité vol AF447 avait souligné qu’Airbus avait omis le problème des sondes pitot. C’est très grave pour la suite, pour la sécurité aérienne ».C'est très grave pour la suite
Il poursuit : « J’attendais beaucoup d’un procès. Au-delà de ma souffrance, on en revient à la problématique générale de la sécurité aérienne. Le lobbying des grandes entreprises a encore gagné ».Le lobbying des grandes entreprises a encore gagné
La principale association de proches de victimes a annoncé à l’AFP son intention de faire appel « d’une ordonnance qui insulte la mémoire des victimes ».