« Nous n’y arrivons plus » : la colère de personnels du service de cardiologie du CHU de Clermont-Ferrand

Mardi 25 janvier, des membres du personnel du service de cardiologie du CHU de Clermont-Ferrand ont manifesté devant l’hôpital et jusque devant la mairie de Clermont-Ferrand. On vous explique les raisons de leur colère.

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Ce mardi 25 janvier, après un rassemblement devant l’hôpital, des membres du personnel de cardiologie du CHU de Clermont-Ferrand sont venus crier leur colère au maire. Tout un symbole car il est le président du conseil de surveillance du CHU. Une infirmière de nuit veut qu'il sache qu'elle a besoin de renfort pour s'occuper des 28 patients de son unité. Elisabeth Naturel, infirmière de nuit en cardiologie au CHU de Clermont-Ferrand, explique : « La nuit, en cardiologie, nous sommes deux agents, une infirmière et un aide-soignant pour nous occuper de 28 patients. Les malades sont de plus en plus dépendants et ils sont très lourds au niveau des soins ».

"On n’arrive plus à faire notre travail correctement"

Elle ajoute : « On est là pour les soigner mais à 2, nous n’y arrivons plus : la charge de travail est trop lourde. Ce sont des patients fragiles. A cela s’ajoute l’angoisse de la nuit et il faut qu’on soit très présents avec eux. On a des soins techniques et psychologiques. On n’arrive plus à faire notre travail correctement. On fait du mauvais travail. Je ne demande pas d’augmentation. Je demande juste qu’on soit une personne de plus pour prendre correctement en charge les patients et de façon digne. Là, on n’y est plus du tout ».  

Des manifestants reçus en mairie

Face à ce désarroi, Olivier Bianchi, maire (PS) de Clermont-Ferrand, est sorti de réunion pour recevoir les manifestants. S'il a tenu à se montrer à l'écoute et compréhensif, il a aussi rappelé les limites de son rôle : « Les revendications portent essentiellement sur les moyens de l’hôpital public et de la santé publique dans ce pays. Je fais partie de ceux qui disent que nous ne prenons pas la mesure des besoins escomptés. J’ai dit que j’allais transmettre au directeur général de l’hôpital leurs revendications et essayer d’obtenir une réunion pour qu’ils puissent travailler et trouver des solutions à leurs besoins. Il faut saluer leur engagement au quotidien, leur fatigue qui est profonde. Il faut que les gouvernants entendent qu’il est urgent d’aider notre hôpital public. Comme président du conseil de surveillance, je peux être un porte-voix ».    

"On ne nous écoute pas"

Les manifestants, eux, ont déjà tenté de donner de la voix auprès de leur direction. Plusieurs unités cardiologiques sont en manque d'effectifs selon eux, et pas seulement la nuit. Le nombre de patients cardiaques sous-surveillance doit bientôt augmenter, mais pas le personnel. Marguerite Merino, infirmière en cardiologie, précise : « On demande un nombre de personnels bien adapté aux patients. Sauf que là tout de suite, on ne nous écoute pas, on nous pose simplement le problème de l’organisation. Certes on a du matériel performant mais il ne peut pas marcher tout seul ».    
La direction générale devrait organiser une réunion de discussion prochainement. Mais plus qu'une oreille attentive, le personnel attend désormais une main tendue.  

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