Le stade Philippe Marcombes de Clermont-Ferrand est un lieu emblématique du sport auvergnat. Construit en 1920, il a marqué l'histoire locale. L'enceinte va faire l'objet d'une vaste réhabilitation et devenir un parc urbain toujours à vocation sportive, mais moins axé sur la compétition.
Le stade Philippe Marcombes de Clermont-Ferrand est un lieu emblématique du sport auvergnat. Construit en 1920, il a marqué l'histoire locale.
Alain Dalan, qui fut président du Clermont Foot pendant de longues années et ancien gardien de but du Stade Clermontois possède de nombreux souvenirs sur cette pelouse. " Le Philippe Marcombes était le territoire des "rouge et bleu", des stadistes, se souvient-il, à l'époque antique où il y avait dans cette bonne cité arverne deux clans les "jaune et bleu au nord" (les Montferrandais, et les "rouge et bleu" au sud (les stadistes)". En tant que joueur, il lui reste aussi des images. "Je me souviens en particulier sur cette pelouse où on a reçu la réserve de Saint-Etienne où tous les jeunes à l'époque Lopez, Rocheteau, Janvion et compagnie ont joué sur ce stade avant d'aller en finale de la coupe d'Europe à Glasgow en 1976."
Pratiques individuelles et libres du sport
Aujourd'hui, ce stade est à une identité très différente. C'est un lieu qui sert pour le sport scolaire mais c'est aussi un endroit proche du centre ville où les gens vont faire leur jogging, faire du basket ou une simple promenade. Il y a également un skate park, très fréquenté. C'est cet esprit que veut conserver la ville avec la future rénovation." Cela va être le premier grand parc urbain sportif de santé ouvert à tous pour un nouvel usage du sport que pratique les urbains. On a moins le temps d'être licencié, de faire un sport continu dans une équipe, donc on va trouver sur cet espace-là tous les outils pour des pratiques individuelles et un peu libre du sport urbain." confie Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand.
L'avant projet envisage de refaire complètement les installations, ce que regrette Fredéric Santamaria qui a écrit un mémoire sur le stade pour son diplôme d'architecte. " Est-ce que pour être moderne, il faut faire table rase du passé ? Je n'en suis pas sûr. On peut construire autour et se servir des éléments présents pour créer et servir d'appui à un projet original, un parc urbain. Cela permettrait de garder cette atmosphère particulière du lieu."
Les premiers travaux devrait débuter d'ici deux ans, le principe d'une enveloppe de 35 millions a été votée par le conseil municipal. Une fois terminé, le stade devrait être ouvert comme aujourd'hui 365 jours par an.