A l'occasion du 70e anniversaire de l'ordonnance de 1945 relative à l'enfance délinquante, les services de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de toute la France ouvraient leurs portes aux visiteurs lundi. C'était le cas de l'unité éducative de milieu ouvert (UEMO) de Clermont-Ferrand.
Des gendarmes, des personnels de l'Education nationale, des éducateurs, des associatifs... Ils sont plusieurs dizaines à avoir franchi la porte d'un des service de la Protection Judicaire de la Jeunesse ce lundi. Des portes ouvertes rares, et donc précieuses. Françoise Chapon, coordinatrice académique de la mission de lutte contre le décrochage scolaire, explique les raisons de sa venue : "C'est un intérêt personnel, on un partenariat avec la PJJ qu'on aimerais voir développer : c'est aussi pour ça qu'on vient se renseigner sur les missions de chacun".
Devant les visiteurs, Gilles Morel, éducateur, explique l'une des ses missions. Il assure la permanence éducative auprès du tribunal lorsqu'un mineur vient de subir une garde à vue ou une audition. "On permet au magistrat de prendre une décision en ayant la possibilité de prendre en compte aussi des éléments de nature éducative dans la situation de ce mineur. Étant entendu qu'en cela on est dans la conformité des préceptes de l'ordonnance de 1945 selon lesquelles un mineur auteur d'infraction est certes passible de sanctions pénales mais il est d'abord et avant tout susceptible d'être éduqué", précise Gilles Morel.
Et c'est dans l'esprit de l'ordonnance de 1945 que la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) assure la mise en oeuvre et le suivi des décisions de justice pour les mineurs. Elle s'occupe ainsi de la protection de l'enfance ou des mineurs délinquants. Dans ce dernier cas, 8 fois sur 10, le suivi a lieu en milieu "ouvert", c'est à dire en gardant le jeune au sein de sa famille. En Auvergne, 115 personnes travaillent à la PJJ, dont une quarantaine d'éducateurs.