Un peu plus de 2 mois après la fermeture de l’usine Luxfer à Gerzat dans le Puy-de-Dôme, les employés se sont réunis le 22 août avec l’espoir d’une relance de l’activité.
Les 136 anciens salariés de l’usine Luxfer de Gerzat dans le Puy-de-Dôme se sont quittés en juin 2019, ils se sont retrouvés fin août devant le siège de leur entreprise pour faire un point. Sur le parking, il y avait près de la moitié de l’effectif : "Cela montre qu’ils sont toujours liés à ce qui se passe et qu’il y a une collectivité" dit Sandrine Lubienicki, la secrétaire du comité d'entreprise de Luxfer.
Elue du CE, elle fait partie des 14 salariés protégés dont le licenciement vient d'être refusé. Selon l'inspection du travail, le motif économique qui le justifiait n'est pas recevable. Pour Jean-Louis Borie, l'avocat des salariés cette décision sera un atout pour ceux qui vont attaquer Luxfer aux prud'hommes : "On est sereins parce que ce n’est pas possible d’admettre dans un dossier comme Luxfer l’existence d’un motif économique compte tenu de l’état de santé économique florissant du groupe, du fait qu’ils sont en position de leader sur le marché et que le site est totalement profitable".
Convaincus qu'ils ont encore un avenir, les ex-Luxfer tentent de sauver leur usine. Un projet de reprise par un groupe chinois devait permettre de conserver 80 emplois, il semble dans l'impasse. Mais d'autres pistes existent comme deux contacts avec des repreneurs potentiels "ou essayer de faire une reprise entre nous" précise Axel Peronczyk, représentant du personnel.
Environ 10% des anciens salariés ont été reclassés. Les autres tentent de rester soudés. Une association a été créée, Solidarité Luxfer, elle réunit une centaine de personnes.