Aujourd'hui quand une collectivité ou une entreprise fait construire un bâtiment, elle ne peut plus faire l'impasse sur les économies d'énergie. Certaines veulent même faire mieux que ce que la réglementation leur impose. Exemples à Clermont-Ferrand et Pont-du-Château, dans le Puy-de-Dôme.
A Clermont-Ferrand, l'un des chantiers en cours les plus innovants en matière d'économie d'énergies se situe sur le site de Cataroux. Michelin a cédé un terrain de près de 5 hectares à une société immobilière chargée de construire le futur siège de la Caisse primaire d'assurance maladie. Le bâtiment doit accueillir 600 agents d'ici la fin du 3e trimestre 2015. Avec une ambition : obtenir une consommation énergétique moyenne 30% inférieure à la réglementation thermique RT 2012 (chauffage, climatisation, éclairage, eau chaude).
L'immeuble, baptisé Solas, et la résidence pour seniors construite à côté, constituent la première tranche de l'îlot HQ2, un quartier dit "à énergie positive". C'est-à-dire qu'après la construction d'un parking recouverts de panneaux solaires, on produirait sur ce terrain plus d'énergies qu'on en consommerait.
Pont-du-Château fait le pari de la géothermie
A Pont-du-Château aussi on construit avec le souci de faire des économies d'énergie. Pour son futur complexe culturel et sportif, comprenant une salle de spectacle, une salle de sport et une salle polyvalente, la ville mise notamment sur la géothermie. L'hiver, 25 sondes creusées à 100 mètres de profondeur alimentent une chaufferie, couplée à une pompe à chaleur. L'été, un système de "géocooling" permet insuffler de l'air froid à l'intérieur du bâtiment.Dans la salle de sport, la plus vaste du complexe, on pratiquera le basket, le handball et le badminton. L'apport de lumière naturelle a été minutieusement dosé pour ces usages. Par ailleurs, l'accent est mis sur l'isolation, du sol au plafond. Ainsi les toits-terrasse seront végétalisés, ce qui permettra à ces 600 mètres carrés de béton de se fondre dans le paysage (c'est "l'effet caméléon") et de réduire encore la facture énergétique de la municipalité.
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Ce chantier de près de 10 millions d'euros hors-taxe, est un rayon de soleil dans l'économie morose du bâtiment, plombée par la baisse de la commande publique. C'est aussi l'illustration que l'éco-construction représente l'avenir du secteur. La fédération puydômoise du BTP mise également sur la montée en puissance de l'éco-rénovation chez les particuliers. Et se met à rêver d'une amélioration de la conjoncture dès la fin 2015...