Ce mardi 28 février, 160 élèves de seconde, venus des 4 départements auvergnats étaient invités sur le campus des Cézeaux à Aubière, près de Clermont-Ferrand, pour déconstruire les stéréotypes de genres qui poussent à croire que les métiers scientifiques ne sont pas pour les filles. Une opération menée dans le cadre de la journée internationale des femmes et filles de science, célébrée il y a quelques jours.
La journée internationale des femmes et filles de science était célébrée cette année le 11 février mais c'était un samedi et cela correspondait aux vacances de février pour notre académie. Dans ce cadre, l’Université Clermont Auvergne a invité ce mardi 28 février 160 élèves de seconde générale, venus de toute l’Auvergne. Première étape pour des élèves du lycée Montdory de Thiers, la salle de travaux pratiques de génie civil. Ici à Polytech Clermont, les étudiantes représentent 37% de l’effectif. Caroline Havart, étudiante en 4ème année de génie civil, explique : « Au début, quand on arrive en tant que fille sur un chantier, on ne nous laisse pas forcément tout faire au niveau des travaux : on se dit qu’une femme est forcément plus fragile, moins forte. Mais il faut juste savoir leur démontrer qu’on est là comme eux, qu’on a la même force qu’eux, qu’on veut réaliser la même chose qu’eux, c’est-à-dire le bon fonctionnement du chantier. Très vite, à la fin de la journée, on nous laisse faire autant de choses qu’un homme aurait pu faire à notre place ».
Le défi de la féminisation de la recherche et de l'ingénierie
Sur le toit de l’Observatoire de géophysique du globe, l’heure est à la découverte des appareils qui scrutent le ciel. Pour ces lycéennes, fille ou garçon, ça ne devrait pas faire de différence. Une jeune fille affirme : « Ce n’est pas le sexe qui choisit le métier qu’on fait plus tard ». Une autre ajoute : « Je ne sais pas trop encore ce que je veux faire plus tard mais j’aime bien la physique et les maths ». Féminiser les métiers de la recherche et de l’ingénierie est un défi de société. Karim Benmiloud, recteur de l'Académie de Clermont-Ferrand, indique : « Les jeunes filles peuvent et doivent s’orienter à partir de choix éclairés vers des filières qui sont attractives, rémunératrices, porteuses d’avenir. C’est le cas de l’industrie, du numérique, des sciences en général et des technologies ».
"On a tous le même cerveau"
En début d’après-midi, c’était le moment des rencontres flash. Florence Charnay-Pouget, ingénieure d'études en synthèse organique, souligne : « Il n’y a pas de différences entre filles et garçons. La différence est physiologique, biologique mais d’un point de vue intellectuel, on a tous le même cerveau ». Doctorantes, chercheuses ou ingénieures, elles avaient 10 minutes pour témoigner et pour convaincre.