Jeudi 11 juin, le perchiste qui s’entraîne à Clermont-Ferrand, Renaud Lavillenie, retrouvera Armand Duplantis à distance lors des « Impossible Games » d’Oslo. Le champion auvergnat et le recordman du saut à la perche s’étaient déjà affrontés par écran interposé en mai dernier.
Des courses originales (600 m, 200 m haies, 300 m haies, 3000 m, 2000 m par équipes...), un concours de perche à distance avec Duplantis et Lavillenie : Oslo accueille jeudi 11 juin une réunion d'athlétisme pas comme les autres, baptisée les "Impossible Games", premier évènement multi-disciplinaire et international depuis l'arrêt des compétitions pour cause de coronavirus. La capitale norvégienne était censée abriter la huitième étape de la Ligue de diamant mais la pandémie actuelle en a décidé autrement. Alors que le démarrage du principal circuit de la saison a été reporté au 14 août à Monaco, les organisateurs ont quand même tenu à être au rendez-vous à Oslo, quitte à bouleverser radicalement le format classique d'un meeting, à l'image des nombreuses initiatives qui se multiplient pour tenter de combler le vide du calendrier. La soirée se déroulera bien entendu à huis clos dans le mythique Bislett Stadion, théâtre des cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques d'hiver 1952.
Une affiche alléchante
Mais l'affiche aura fière allure avec la présence physique ou par écran interposé de plusieurs vedettes mondiales. La perche devrait attirer tous les regards, avec un nouveau duel entre Armand Duplantis et Renaud Lavillenie. Le prodige suédois (20 ans), qui a subtilisé cet hiver le record du monde du Français (6,18 m), sera présent sur la piste tandis que son vieux rival a déjà effectué ses sauts dans son jardin à Pérignat-lès-Sarliève (Puy-de-Dôme) et sa performance sera diffusée au fur et à mesure du concours. "Je vais boire un coup en me regardant sauter", a déclaré le Français mercredi 10 juin en conférence de presse. "Mon saut ne pourra pas être homologué puisque mon sautoir n'est pas homologué, mais en ce moment, le plus important n'est pas d'avoir des compétitions valides et des performances. C'est déjà énorme de pouvoir faire des compétitions exhibitions", a également expliqué le champion olympique 2012 à l'AFP.
Un concours particulier
Duplantis et Lavillenie ont déjà eu l'occasion de s'affronter à distance le 3 mai dans une configuration très particulière (franchir un maximum de barres à 5 m en 30 minutes), mais cette fois le concours obéira aux règles habituelles. Les organisateurs ont surtout souhaité que la performance réalisée dans le stade par Duplantis, et donc un éventuel record du monde, puisse être homologuée en lui adjoignant deux autres adversaires norvégiens, puisqu'il faut un minimum de trois athlètes pour qu'un résultat soit validé par la Fédération internationale.