Risque d’attentat, fêtes de fin d'année : comment les forces de l’ordre sont déployées dans le Puy-de-Dôme

Attentat d’Arras et de Paris, guerre au Proche-Orient…le plan Vigipirate niveau urgence attentat est actif depuis le 13 octobre. Dans le Puy-de-Dôme, en raison de ce contexte, la présence de forces de l'ordre sur le terrain a été augmentée.

Suite à l’attentat d’Arras du 13 octobre dernier, le plan Vigipirate a été renforcé : il est passé au niveau le plus élevé, celui d’urgence attentat. Dans le Puy-de-Dôme, la sécurité est aussi un enjeu. Jérôme Malet, directeur de cabinet du préfet du Puy-de-Dôme, explique : « Avec le risque d’attentat, le préfet a mobilisé les forces de l’ordre pour qu’elles augmentent leur présence sur la voie publique. Depuis l’arrivée du préfet (NDLR, fin septembre), les heures de présence sur la voie publique ont augmenté de près de 30 %. Il a encore demandé un effort supplémentaire pour qu’on ait du bleu sur les routes ». Avec l’attentat du samedi 2 décembre à Paris, à proximité de la Tour Eiffel, la sécurité est renforcée dans le Puy-de-Dôme : « Depuis l’attentat de samedi, le préfet a demandé une présence particulière des forces de l’ordre sur la voie publique. Il déclenche les opérations routes bleues sur les week-ends qui viennent. Il s’agit de contrôles de tout ordre : à la fois du contrôle routier standard alcoolémie et stupéfiants et aussi des contrôles aléatoires de sécurisation de l’espace public. Les gendarmes et les policiers mènent ces contrôles ».

Les patrouilles des militaires de l'opération Sentinelle

Les militaires de l’opération Sentinelle sont aussi sur le terrain : « Le préfet a mobilisé les forces Sentinelle, avec un premier déploiement depuis un gros mois. Il a demandé le maintien des forces Sentinelle dans le département pour la période des fêtes. Sur le département, nous avons une section qui patrouille sur les zones qui sont attribuées. L’opération Sentinelle patrouille dans les rues, aux abords des sites très fréquentés ou qui pourraient être exposés à une menace. Les militaires sont prêts à réagir en cas d’arrivée de cette menace ». Pour des raisons de sécurité, la préfecture ne communique pas sur les effectifs qui sont déployés. A Clermont-Ferrand, une attention toute particulière est mise sur le marché de Noël. Jérôme Malet explique : « On travaille main dans la main avec les équipes de la municipalité de Clermont-Ferrand. Avant l’attentat de Paris, on avait organisé un nombre important de réunions de travail pour la sécurisation des événements des fêtes de fin d’année. Je pense particulièrement au marché de Noël, avec sa configuration. Il y a des barrières tout autour et des contrôles réalisés par des agents de sécurité privés aux entrées, avec palpation et contrôle au détecteur de métaux. Les forces de police municipale sont en lien avec les forces de police nationale, pour des contrôles conjoints ». 

"L'attentat est possible partout en France"

Les sites religieux sont aussi sous surveillance : « On porte une attention particulière à la sécurisation des sites religieux. On est en contact avec des responsables des fêtes religieuses de fin d’année pour pouvoir échanger l’ensemble des informations au sujet de la tenue des offices religieux dans le département ». Le contexte international a aussi conduit le ministère de l’Intérieur à prendre des mesures : « Depuis le début des évènements au Proche-Orient, le ministre de l’Intérieur a demandé à l’ensemble des préfets de porter une attention particulière à la sécurisation des synagogues, des lieux cultuels et culturels de la communauté juive. C’est aussi le cas dans notre département, où il y a une présence très renforcée des forces de l’ordre autour de ces lieux-là. Elles procèdent à une sécurisation des offices, avec une présence des forces en statique ». Jérôme Malet insiste : « Le préfet appelle tous les citoyens qui sont les premiers acteurs de leur sécurité à être particulièrement vigilants et à remonter toute information qu’ils jugeraient pertinente au 17 ». Il rappelle que les moyens vont être déployés tant qu’il le faudra : « Les contrôles vont durer autant que nécessaire. Tant qu’on sera exposés, on tiendra ce niveau d’engagement au maximum de nos capacités ». « L’attentat est possible partout en France » conclut le directeur de cabinet du préfet du Puy-de-Dôme.

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