Ce samedi 3 juin, l'élite du rugby féminin va se retrouver à Romagnat (Puy-de-Dôme) pour les deux demi-finales du championnat de France. Dans l'un des deux matchs, les Romagnatoises tenteront de décrocher leur ticket pour la finale face à Blagnac, des adversaires qu'elles connaissent bien.
Avant d'affronter Blagnac, en demi-finale du championnat de France ce samedi, les joueuses de Romagnat se sont beaucoup préparées. Sur le terrain d'abord, elles ont répété leurs gammes, jusqu'au moindre détail. Car il faudra de la précision pour battre Blagnac, une équipe qui compte une douzaine d'internationales.
Deux équipes qui se connaissent bien
La préparation se fait aussi devant l'écran, avec la séance vidéo. En disséquant les actions de leurs adversaires, les Auvergnates cherchent des failles dans le jeu de la meilleure équipe française du moment. Adversaires en finale il y a deux saisons, les deux clubs se retrouvent à nouveau dans le dernier carré.
"On les connaît, on sait où elles vont vouloir nous prendre et nous jouer !" analyse Manon Guerrhit, pilier de l'ASM Romagnat. "On devrait répondre présent pour les affronter notamment devant, et laisser ensuite le jeu dérouler derrière."
Un retour gagnant ?
Cette saison, les Romagnatoises reviennent de loin. Elles ont dû cravacher pour rattraper un début d'exercice médiocre, mais le travail a payé : les jaune et bleu sont encore au rendez-vous des demi-finales avec cette fois l'avantage de jouer à domicile, dans leur stade Michel Brun ... Pour les aider se hisser en finale comme il y a deux ans, Jessy Trémoulière et ses coéquipières pourront compter sur leurs supporters.
"On a un très beau public qui nous suit !" apprécie Solène Gaucher, demie de mêlée. "On l'a vu à Montpellier, la moitié de la tribune, c'était Romagnat ! Là je pense que le stade va être plein, blindé donc ils vous nous aider, nous pousser, être avec nous sur le terrain et ça, ça nous motive encore plus."
"C'est un collectif qui plaît énormément parce que les gens s'identifient avec des valeurs simples, de respect, d'entraide, de solidarité" se réjouit Fabrice Ribeyrolles, l'entraîneur. "Les gens qui viennent nous voir raffolent de cet état d'esprit. Quand ils viennent une fois, ils reviennent tout le temps parce qu'ils voient le rugby qui leur plaît, le rugby d'il y a des années, basé sur la combativité, cette envie de se dépasser."
Alors que l'équipe masculine a raté sa saison de Top 14, ce sont désormais les féminines qui portent haut les couleurs de l'ASM. Si les Auvergnates se qualifient, elles joueront la finale samedi 10 juin au Bouscat (Gironde).