Taekwondo : à Clermont-Ferrand, Maître Hu est le gardien du temple

Art martial, le Taekwondo, sport olympique, est une vraie philosophie. A Clermont-Ferrand, le gardien de ce temple c'est le Maître Hu. Exigeant et très énergique, il nous ouvre la porte de ses cours à la Maison des Sports.

Art martial spectaculaire, le Taekwondo est en plein essor avec 576 licenciés dans les départements auvergnats. Plus de la moitié sont dans le Puy-de-Dôme. Et pour les clubs, seul le Cantal est pour l'instant hermétique à cette discipline.
Né il y a plusieurs siècles en Corée, il est devenu discipline olympique à Sydney en 2000. Pour les JO de 2024 à Paris, les épreuves se dérouleront sous les verrières du Grand Palais.
Et parmi les futurs médaillés, il y aura peut-être ces jeunes disciples entraînés, à Clermont-Ferrand, par Maître Hu, l'un des rares 8e dan en France.
« Je suis arrivé en France, auvergnat, Clermont-Ferrand depuis 21 ans, je suis devenu pour développer le Taekwondo, sport olympique, je suis d'origine coréenne, aujourd'hui je suis de nationalité française. »

Discipline, respect, politesse, amitié : voilà la philosophie de Maître Hu : « Moi j'aimerai aider les enfants pour leur donner une éducation, de la politesse, respecter les parents, respecter les gens, respecter leur pays, c'est très important pour le Taekwondo. »
Et cette philosophie, elle débute très tôt.  La 1ère classe de Maître Hu, ce sont les 4-9 ans. Il y a ensuite la classe des 10-13 ans à laquelle appartient Shivas : « J'ai commencé l'année dernière. A la base, c'était parce que j'aimais bien les sports de combats et aussi pour m'amuser. C'est un sport de combat mais à la base c'est surtout pour se défendre ».

Chez les adultes, trois entraînements sont programmés chaque semaine sous la houlette du Maître Hu avec la nécessité d'un équilibre entre l'entraînement physique (« Tae » et « Kwon ») où les jambes jouent un rôle essentiel, et mental (« Do »).
Des valeurs qui ont séduit particulièrement Franck Bascoulergue.  Voilà 21 ans qu'il suit cette voie quasi mystique du Maître Hu  dont il a été le premier élève. Il n'avait que 14 ans.
« Physiquement j'étais un peu en embonpoint, et ça m'a permis de dépasser mes limites, à connaître l'effort, vraiment la difficulté » des entrainements car ce sont des entraînements très cardio, et ça m'a appris à garder même dans la vie de tous les jours, un esprit jamais ne me laisser aller, toujours dominer, ne pas se laisser aller ».

Sembathevy Em a commencé le Taekwondo il y a 9 ans. Venue pour voir, elle n'est jamais repartie. Le taekwondo est devenu sa famille et un moteur pour la vie. Elle a terminé 5ème des derniers championnats de France.



Une très belle performance. « C'est une discipline qui est très très variée, donc tout le monde peut s'y reconnaître. Que ça soit en combat, en technique, en self-défense. On n'a pas tous les mêmes niveaux mais chacun peut s'y retrouver, je trouve que c'est quand même quelque chose de bien pour tout le monde ».

Et son prochain objectif, elle le prépare déjà. Sambathevy aimerait décrocher un podium aux prochains championnats de France de Taekwondo qui auront lieu en mai.