“The Doug” : pourquoi vous allez forcément entendre parler de ce rappeur de Clermont-Ferrand

Connaissez-vous The Doug ? Ce jeune chanteur originaire de Clermont-Ferrand vient de sortit un EP très réussi. Il s’est fait connaître hors de la capitale auvergnate notamment en assurant les premières parties d’Eddy de Pretto. On vous dit tout sur ce rappeur talentueux à suivre.

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Retenez bien ce nom : The Doug. Depuis le 6 mai, un premier EP est disponible sur les plateformes de streaming. En une semaine, il cumule déjà plus de 50 000 écoutes sur Spotify. Une vraie réussite pour ce jeune chanteur de 21 ans de Clermont-Ferrand. Le jour de notre interview, il répond à de nombreux messages privés sur Instagram et à nos questions “en slip, dans mon lit”. Son humour est désarmant, ses textes poignants et ses mélodies entêtantes.  

"Je me vois comme un chanteur"

Dans la chanson “Jeune The Doug” qui ouvre l’EP, il affirme avec ses faux accents à la Baschung : “Oh dans le miroir rien n'a changé les mêmes poches noires en bas des yeux. Y'a rien à y voir mais y'a des projets qu'on fera quand on sera vieux. Mais si rien ne change aurai-je encore de quoi m'en aller ? Oh non rien ne va plus chez moi ?”.
Ce titre fait figure de carte d’identité : “Je me vois comme un chanteur. Je n’en ai absolument rien à cirer si on me colle l’étiquette de rappeur. J’ai commencé par-là”. The Doug raconte : “Quand j’étais gamin, j’ai toujours eu plus ou moins envie d’écrire. J’ai essayé de dessiner mais c’était compliqué. J'ai commencé par des poèmes, des essais. J’aimais bien écrire des conneries. A l’âge de 12-13 ans ma mère m’a inscrit avec mon frère à des cours de guitare. Ecrire des chansons est venu comme une évidence. Je sentais que je voulais exprimer des émotions”.

Des influences multiples

Il poursuit : “J’arrive au lycée. Tout le monde rappait. On allait faire des open mic les samedis soirs, on rappait sur les parkings”. The Doug explique comment ce nom de scène lui est venu : “Le prof d’anglais voulait que l’on ait des prénoms anglais pendant les cours. Mon frère connaissait un Ecossais qui s’appelait Douglas. Cela ne me semblait pas commun et je l’ai adopté”. Plusieurs influences musicales construisent le jeune rappeur. Il cite pêle-mêle Gorillaz, Lomepal, Bon Iver, la musique électro. Côté littérature, le rappeur évoque Sartre mais surtout Camus et le théâtre du 20eme siècle.

La quête chimérique du bonheur

Pour The Doug, la quête du bonheur semble une chimère. Il écrit dans “Comme la vie est belle “ : « Jeune The Doug oh comme la vie est belle et comme les gens ont l'air heureux d'aller un peu mieux et moi dans tout ça ? La vie est belle » et « J'aimerais tant vivre dans les tableaux où le ciel brille enfin les gens sont si beaux (ah) » dans “Les tableaux”. Il nous confie : “Cela peut être une utopie. Il y a eu des moments où je n’étais pas très bien. Je ne savais vraiment pas quoi faire pour aller mieux. Là, ça va très bien en ce moment. Je pense que parfois il n’y a rien à faire à part attendre”.

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Des clips soignés

Dans le titre “Dans le décor”, on perçoit un très bel hommage à sa mère : “Je ne voulais pas que cette chanson soit à charge, au contraire. Je ne voulais rien de compliqué mais une preuve d’amour. Je ne voulais pas qu’on se dise “Oh mon dieu, le pauvre petit. C’est que de l’amour”.  Les clips du Clermontois sont aussi très soignés, avec des réalisateurs talentueux. On retiendra particulièrement les clips de “Jeune The Doug” et “Faire le bien” où le chanteur se met en scène dans une caravane avec un bouc ou au volant d’une moto cross.

L'importance de la scène

Sur scène, The Doug se révèle. A domicile, à la Coopérative de mai ou en première partie d’Eddy de Pretto, il brille. “C’est être avec les gens. Une chance inouïe de faire des concerts. Je kiffe. Je profite. C’est une grosse source de stress avant et un soulagement après mais le moment sur scène est super”.


Dans ses textes, on perçoit son attachement à Clermont-Ferrand. Il précise dans une ultime pirouette : “C’est de la merde. Je rigole. Clermont est tout pour moi. C’est la ville où j’ai tout vécu, à part six mois passés à Lyon. Cela représente ma maman, mes bons et mes mauvais souvenirs. J’y ai ri, pleuré, fumé mes premiers joints, fait l’amour pour la première fois. Ça compte”. Un album complet est déjà en préparation. Il a signé avec un label reconnu, Universal. Il sera en concert au Pop up, à Paris, le 19 mai. Un moment à ne pas rater.  

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