Les travaux de chercheurs du laboratoire Magmas et Volcans de Clermont-Ferrand viennent de faire l'objet d'une publication dans la prestigieuse revue scientifique "Nature". Ces scientifiques ont ainsi réussi à confirmer, pour la première fois, une théorie sur la fusion du manteau terrestre.
Etudier la structure et la dynamique interne de la terre qui ont un fort impact sur les phénomènes volcaniques et la tectonique des plaques, c’est l’objet de la thèse de Damien Freitas, chercheur au laboratoire Magmas et Volcans. « La terre se compose de couches concentriques, explique le jeune chercheur. Il y a la croûte sur laquelle nous vivons, et nous celle qui nous intéresse, c’est celle qui est à la base du manteau supérieur et la zone de transition entre 400 et 700 kilomètres de profondeur ».
Avec d’autres chercheurs, ils ont pu mettre en évidence une théorie qui n’avait jamais été prouvée de manière expérimentale. « On a mis en évidence la présence d’un niveau de magma fondu, de la roche fondue environ à 350 km de profondeur donc sur quasiment toute la surface de la terre, continue Damien Freitas. Les sismologues avaient aussi observé des choses à cet endroit-là, mais nous on a confirmé expérimentalement que le processus est bien valable et que les données sismiques révèlent bien la présence de magma à ce niveau-là. Cela permet de mieux comprendre la dynamique de la terre et aussi son évolution ».
Pour étudier la structure interne de la terre, les chercheurs utilisent des machines perfectionnées. La publication du travail dans la revue Nature communications, considérée comme une référence scientifique mondiale, est une reconnaissance pour l’équipe de chercheurs de ce laboratoire clermontois.