Jusqu'au 27 novembre se tient la 26e édition du festival Traces de Vies à Clermont-Ferrand et Vic le Comte. Un événement qui invite le spectateur à se « désoccidentaliser » et qui questionne la place des pays occidentaux dans les autres parties du monde.
« Traces de vies », c’est une manifestation qui a pour but de diffuser au grand public la diversité des formes et écritures filmiques. Ici, on privilégie les documentaires aux sujets profonds, souvent en reflet avec l’actualité.
En ouverture de cette semaine de projection, Idriss Gabel y présentait « Kolwezi on Air », qui retrace le travail des journalistes locaux de cette ville éponyme de la République démocratique du Congo.
Dans leur journal télévisé, tous les sujets y passent, du sorcier qui guérit tout au député qui ne guérit rien, en passant par le fait divers dans une entreprise de la ville et la naissance d'un bébé malformé.
Ce récit bienveillant, Idriss Gabel l’a construit en suivant ces journalistes au courage exemplaire. « C’est pas la qualité de l’image [qui est importante], mais le fond, détaille le réalisateur. On a à prendre des leçons d’eux pour faire un journalisme de fond en bidouillant ».
Des sujets puisés dans l'actualité
Le festival s'attardera aussi sur cette jeunesse partie se battre en Syrie avec, par exemple, « La chambre vide » et de « Ma fille Nora » de la belge Jasna Krajinovic. À l'image de ces documentaires, nombreux sont les réalisateurs qui questionnent l'actualité.« Comment peut-on envisager qu’une famille relativement bien intégrée peut voir, du jour au lendemain, son enfant disparaître sans forcément avoir perçu de signe avant-coureurs ? » signale Isabelle Dubois, coordinatrice du festival.
Les 90 films de la programmation, projetés pour la plupart à la maison de la culture et à proximité du jardin Lecoq, feront réfléchir les spectateurs sur le monde dans lequel ils vivent, afin de ne pas poser un regard trop sévère sur les autres.