Le tribunal des prud'hommes de Riom, dans le Puy-de-Dôme, serait-il menacé de disparition ? Le maire de la ville a décidé de monter le ton afin de se faire entendre en haut lieu. Pas question pour lui et pour l'ensemble des élus locaux de voir cette institution rayée de la carte.
« Si vis pacem, para bellum ». Si tu veux la paix prépare la guerre. Convaincu que la meilleure défense c’est l’attaque, le maire de Riom, dans le Puy-de-Dôme, fait savoir à qui veut l’entendre qu’il ne laissera pas fermer le Conseil des prud’hommes de sa ville. Pour l’heure, il ne s’agit que d’une rumeur qui, si elle se confirmait, serait préjudiciable aux salariés. L’annonce de la fermeture de l’usine de la SEITA et les litiges à venir ne font que conforter le maire dans son combat pour maintenir ce tribunal spécialisé dans les contentieux liés au droit du travail.
A Riom, le Conseil des prud’hommes est en activité depuis 1981. Ce sont environ 180 affaires qui sont étudiées chaque année, dont une cinquantaine en référé. Le succès des ruptures conventionnelles a eu des conséquences sur l’activité du tribunal, en baisse depuis cinq ans.
Elus locaux et conseillers prud’homaux insistent sur la nécessité de maintenir l’un des deux seuls tribunaux du genre dans le Puy-de-Dôme. Avec une population presque deux fois moindre, le département de l’Allier compte 3 Conseils.