Un abonnement annuel et un tarif variable : les nouveautés pour stationner à Clermont-Ferrand quand on est résident

Pour les habitants de Clermont-Ferrand qui résident dans la zone de stationnement payant, d'ici 2024, il y aura de nouvelles pratiques : un abonnement annuel et un tarif variable selon les revenus. L'opposition y voit une augmentation déguisée.

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Du changement en vue pour le tarif « résident » au sein de la zone de stationnement payant de Clermont-Ferrand.

Le mode de fonctionnement, tout comme le tarif, vont changer progressivement d’ici 2024.

Actuellement, les habitants acquièrent une carte à puce chaque année auprès des services municipaux et payent 0,50 euro à l’horodateur pour une journée de stationnement.

Un macaron et un abonnement par internet

La Ville de Clermont va désormais proposer un abonnement annuel qui s’acquerra sur internet. L’usager posera un macaron sur sa voiture et paiera une fois par an une somme fixe, quel que soit le nombre de jours où la voiture sera garée dans la rue.

Et cet abonnement aura un tarif différent selon le quotient familial du foyer. Il variera de 66 à 220 euros. Une baisse conséquente pour les foyers modestes, une hausse non négligeable pour les personnes aisées. Actuellement, les habitants payent 152,50 euros, s’ils laissent chaque jour ouvré leur voiture en stationnement.

 La ville de Clermont-Ferrand affirme vouloir faciliter la vie des propriétaires de voitures : « Nous avions des résidents qui oubliaient de renouveler leur ticket de stationnement et qui se retrouvaient avec une amende », explique Pierre Sabatier, conseiller municipal délégué à la voirie.

Hausse déguisée ?

Mais dans l’opposition on y voit une augmentation déguisée des tarifs. Car Jean-Pierre Brenas, président du groupe Avenir Républicain au conseil municipal de Clermont-Ferrand, en est sûr : les foyers modestes concernés par le tarif de 66 euros à l’année seront peu nombreux. « Les caisses de la Ville sont vides et d’ailleurs le maire a chiffré les recettes supplémentaires de cette nouvelle tarification à 166 000 euros par an », s’insurge-t-il.

Combien seront les personnes concernées par le tarif dit « solidaire » à 66 euros ? La mairie en a elle-même aucune idée. Elle indique en revanche que la hausse moyenne sera de 72 centimes par semaine pour les usagers de la classe moyenne.

Jean-Pierre Brenas, l’opposant, revendique un autre système : une tarification qui favoriserait ceux qui achètent des véhicules propres : à hydrogène ou électrique. Des voitures qui coûtent cher.

Et qui concernent peu les populations modestes.

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