Urgences de Clermont-Ferrand : gérer l’afflux de patients, le stress et les violences

Lundi 24 décembre, deux médecins des urgences du CHU de Clermont-Ferrand ont été agressés dans leur service par un père de famille. Un incident grave qui rappelle les conditions de travail délicates des urgentistes, confrontés à un stress quasi permanent et à la hausse des violences.

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Dans le service des urgences du CHU de Clermont-Ferrand, c’est l’effervescence. Il est à peine onze heures du matin vendredi 28 décembre, et les brancards commencent déjà à s'accumuler dans les couloirs. En attendant qu'une place se libère dans un box, des malades attendent des résultats d'analyse ou leur tour pour passer un scanner...

« J’espère que ça va ne pas être trop trop long parce que ça fait déjà un moment que je suis là », glisse gentiment une patiente alitée.
Depuis l'ouverture du service en 1999, le nombre d'entrées a quasiment doublé aux urgences de Clermont-Ferrand : 56 000 personnes admises chaque année contre 38 000 il y a 20 ans.

Dominique Decorps est infirmière de liaison avec les familles. Elle parcourt jusqu'à 12 kilomètres par jour. Et essaie de calmer, rassurer les malades comme leurs proches, parfois désorientés.
« C'est un milieu inconnu pour eux, donc ils paniquent. Par exemple, je les guide vers la droite, ils partent carrément vers la gauche… En fait, je suis là pour essayer de comprendre ce qu’ils veulent » explique-t-elle.
 

Un service à l'étroit dans ses murs


Malgré les apparences, le stress est permanent, et les agressions de soignants par des patients ou des accompagnants violents sont en constante augmentation. Les locaux sont devenus trop petits pour accueillir en même temps et dans le calme 45 malades, leurs familles et une équipe médicale d'une trentaine de personnes.

"La solution, ça sera la reconstruction d’un nouveau service d’urgences dans 2 à 3ans. Ca sera probablement mieux parce que l’espace crée quand même du calme, probablement un peu plus de sérénité et d’attention aussi des uns par rapport aux autres », estime le Pr Jeannot Schmidt, chef de pôle SAMU SMUR Urgences au CHU de Clermont-Ferrand.

L'équipe des urgences se prépare maintenant pour le réveillon du nouvel an. Une nuit généralement très agitée dans ce service qui ne dort jamais.
 
Intervenants : Huguette Ducastel, patiente ; Dominique Decorps, infirmière de liaison avec les familles ; Pr Jeannot Schmidt, chef de pôle SAMU SMUR Urgences du CHU de Clermont-Ferrand



 
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