Il s’appelle Dgilly Claude et il vit depuis près de 50 ans dans la peau de son idole, Claude François. Cet Auvergnat lui a rendu hommage dans des casinos ou dans des discothèques en interprétant ses chansons. Quarante-cinq ans après la mort de la star, ne lui dites surtout pas que c’est son sosie.
Il vit dans un univers de paillettes, de boules à facettes depuis près d’un demi-siècle. Dgilly Claude, un habitant de Chamalières, près de Clermont-Ferrand, fait vivre depuis près de 50 ans le souvenir de Claude François. L’Auvergnat lui a rendu hommage en interprétant ses plus grands succès dans des casinos ou des discothèques. En 1981 déjà, Dgilly Claude évoquait la star : « Je ne tiens pas vraiment à le remplacer, d’ailleurs il est irremplaçable. Mais si vous préférez, je veux continuer à chanter ses chansons pour ne pas qu’on l’oublie et pour ses fans également. J’ai mon public mais j’ai aussi le public de Claude ».
"Je ne cherche pas du tout à l’imiter"
L’Auvergnat ne supportait déjà pas à l’époque qu’on le cantonne à un rôle de sosie : « Je ne cherche pas du tout à l’imiter. Je ne veux pas lui ressembler. Je veux faire mon propre style. On m’a tout de suite qualifié de sosie, alors que j’ai horreur de cela. C’est un hommage que je rends avec ma propre personnalité, qui bien sûr, on me le dit souvent, se rapproche de Claude François. Mais tous les gestes sont naturels, la coiffure est naturelle, la voix aussi. Tout est naturel en moi-même ». Aujourd’hui, Dgilly Claude revient avec émotion sur sa passion pour Cloclo : « Cela aurait pu tomber sur Dave mais c’est tombé sur Claude. J’aimais bien ce qu’il faisait. Cela ne s’explique pas et toute ma vie a été construite sur lui. Et j’ai eu une amitié avec sa maman, Chouffa, pendant 14 ans. C’est elle qui a produit mon disque, qui m’a présenté au directeur artistique de Polydor. Elle a produit mon fameux medley ».
"Comme Dalida et « Mourir sur scène », j’aimerais mourir le soir de la dernière"
Après la disparition de son idole, le chanteur auvergnat a perpétué son souvenir : « On a fait de nombreux galas. On a fait la France, on est partis en Suisse, au Maroc, en Tunisie. Cela marchait très bien ». Désormais, Dgilly Claude n’a qu’une date en tête : « J’aime ça et j’ai besoin de mon public. Lors de la dernière représentation que je vais donner, au 50e anniversaire de son décès, j’aimerais être emporté. Comme Dalida et « Mourir sur scène », j’aimerais mourir le soir de la dernière. Il me reste encore 5 ans à profiter des gens, à les distraire. On vit dans une société tellement triste que je veux leur donner que du bonheur ». On célèbrera en mars 2028 les 50 ans de la disparition de Claude François.