A l'occasion du festival Jazz en Tête à Clermont-Ferrand, gros plan sur le marché du disque de jazz... Qu'il soit sur CD ou qu'il bénéficie du retour en grâce du vinyle, ce support résiste plutôt bien face au téléchargement.
Du jazz plein la vitrine d'un grand libraire-disquaire, ça n'est guère possible qu'à Clermont en plein festival Jazz en Tête.
Face au téléchargement, il se vend moins de CD de jazz qu'auparavant, mais avec le retour du vinyle et de nouveaux artistes, le public se renouvelle.
"On a toujours en mémoire que le jazz, c'est une musique pour les vieux mais ça n'est pas vrai !" constate François Henry, libraire à la SCOP "Les Volcans". "Il y a de plus en plus de jeunes artistes, il a de plus en plus de jeunes qui s'intéressent à des choses qui seraient "jazz and pop" comme les Snarky Puppy que l'on pourra voir à Clermont. L'offre est plus large, et le public est plus large aussi."
Marché de niche pour épicuriens cervelés, le jazz a moins souffert que le reste de l'industrie du disque. Car au fond, l'enjeu majeur n'est pas la vente mais bien de capter l'époque comme en témoigne Joe Farmer, producteur à RFI : "les jazzmen ne recherchent pas à vendre des millions d'exemplaires. Tant mieux si c'est le cas, mais ça n'est pas ce qu'ils cherchent. Ils cherchent d'abord à proposer des projets, à expérimenter des choses, à improviser, et surtout à prendre plaisir et à donner du plaisir au public. Mais je ne pense pas que pour eux, l'important, c'est de vendre du disque. Leur vie, c'est la scène avant toute chose et ça a toujours été le cas."
Chaque année, cinq ou six artistes tels Norah Jones, Gregory Porter ou Avishai Cohen portent les ventes du jazz en France. A peine suffisant pour maintenir un fragile équilibre économique ...