Depuis le lundi 14 septembre, la compagnie Amelia a relancé la ligne Clermont-Ferrand-Paris-Orly. Mais dès le lundi 21 septembre, son programme sera réduit à 2 rotations par semaine, en raison de la crise du coronavirus COVID 19.
Depuis le lundi 14 septembre, les passagers peuvent à nouveau fréquenter la liaison aérienne entre Clermont-Ferrand et Paris-Orly, une destination abandonnée par HOP !, la filiale d’Air France. C’est désormais la compagnie Amelia qui assure cette liaison. Mais à partir du lundi 21 septembre, la compagnie revoit son programme de vols. Seules deux rotations hebdomadaires, le mardi et le jeudi, sont prévues.
Le Puy-de-Dôme en zone rouge
Initialement, 4 rotations étaient programmées chaque jour en semaine et 1 aller-retour le week-end. Solenne Regourd, directrice du réseau de la compagnie Amelia justifie ces changements : « Depuis que le Puy-de-Dôme est passé en zone rouge au coronavirus COVID 19, nous subissons une baisse dramatique de la demande. Nous étions partis avec un programme très ambitieux, mais nous sommes tombés de haut. Des entreprises ont interdit les déplacements à leurs collaborateurs. Or nous avons sur cette ligne essentiellement une clientèle d’affaires ». Elle précise : « Pour la semaine prochaine, nous avions des vols avec seulement 2 ou 3 passagers pour une capacité de 72 places. C’est un non-sens économique que de faire voler des avions à vide. Mais dès qu’il y aura un frémissement de reprise, on rajoutera des vols ». Martine Guibert, présidente du syndicat mixte de l’aéroport de Clermont-Ferrand, affirme : « Forcément nous sommes déçus. Mais il y a un contexte de crise qui a un impact sur les intentions. Les réservations ne sont pas au rendez-vous. La clientèle de cette ligne est à 75% une clientèle d’affaires. Je demande à la compagnie d’assurer à minima une rotation quotidienne en semaine ».Patrick Wolff est le président d’Objectif Capitales, une association apolitique engagée pour une meilleure connexion du territoire clermontois à Paris, Lyon et l’Europe. Pour lui, il ne faut pas voir de la part de la compagnie Amelia de la mauvaise volonté. Il explique : « Cela ne remet pas en cause les accords passés. Mais c’est normal. Le mois de septembre est traditionnellement creux. Il y a eu aussi des annulations d’événements en raison de la crise sanitaire. Je pense également qu’il y a eu un problème de communication. Certains n’ont pas compris que la liaison redémarrait aussi tôt ». Il ajoute : « Regardez ce que fait Air France entre Paris et Toulouse. Ils en sont réduits à 6 vols par jour au lieu de 30. Il faudra attendre le mois de novembre pour guetter des signes de reprise ». La directrice du réseau de la compagnie Amelia se veut elle aussi prudente : « Annoncer quand on rajoutera des vols entre Clermont et Orly revient à prédire l’évolution de l’épidémie. Mais on est là pour du long terme ». En attendant un renforcement de la liaison, les Clermontois peuvent se rabattre sur le train ou la voiture.Guetter des signes de reprise
