La verrerie de Puy-Guillaume dans le Puy-de-Dôme est l’une des plus anciennes usines d’Auvergne. Ses fours sont allumés depuis plus d'un siècle. Ils fabriquent aujourd'hui du verre avec 35 % de matière recyclée. Un pourcentage en constante augmentation.
A Puy-Guillaume, dans le Puy-de-Dôme, la verrerie est l’une des plus anciennes usines d’Auvergne. On compte 3 lignes de production. Une seule d’entre elles permet de fabriquer 200 bouteilles à la minute. La matière est à 800 degrés lorsque la bouteille prend forme. Les bouteilles ratées sont mises au rebut. Même chose pour les pots à confiture : ceux qui ne sont pas conformes sont écartés, mais ils ne finissent pas à la poubelle. Richard Mocart, responsable des lignes « pots », explique : "Aucun de nos rebuts n’est gaspillé puisqu’il va retourner dans nos fours et reproduire des pots jusqu’à l’infini".
Un recyclage à l'infini
Le verre a la particularité de se recycler à l'infini et à 100 %, pour donner une matière première ayant toujours les mêmes propriétés. Les pots et les bouteilles ratés rejoignent les autres matières premières du verre. Audrey Caland, responsable maintenance du site de Puy-Guillaume, souligne : « Aujourd'hui pour faire du verre, comme on le fait à l’usine de Puy-Guillaume, pour du verre blanc, on met environ 35 % de verre recyclé. On complète avec du sable, de la soude et du calcaire. Ce verre recyclé est issu de collectes, par des centres de tri. Après, on l’injecte directement dans nos fours, pour fabriquer de nouveau, des bouteilles, des pots et des contenants en verre. On a aussi une part de verre issu de notre production car tous nos articles non conformes sont récupérés pour être insérés dans le four. Tout verre perdu est récupéré à 100 % ».
Que vous achetiez du sable ou du verre recyclé, c’est le même prix
Cette matière première est broyée, puis déversée dans les deux fours de l’usine à feu continu qui tourne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ici, plus de 500 tonnes de bouteilles et de pots en verre sont fabriqués chaque jour : 170 tonnes sont du verre recyclé. L'intérêt est double, à la fois écologique et économique. Le verre recyclé va nécessiter moins d'énergie pour être fondu que celle nécessaire à la fabrication du verre à partir de silice. Bruno Perrier, directeur du site O-I de Puy-Guillaume, indique : « Que vous achetiez du sable ou du verre recyclé, c’est le même prix. Les économies que nous faisons sont réalisées sur la partie énergie. C’est là que c’est très vertueux car non seulement on recycle les matières sans consommer ce que la nature nous donne, mais en plus on consomme moins d’énergie. Elle est là l’économie ». Il ajoute : « Le problème est que nous n’avons pas assez de verre blanc. Si nous en avions plus, nous pourrions monter sans aucun problème à 50 % de verre recyclé ». A Puy-Guillaume, la proportion de verre recyclé se monte à 35 % aujourd'hui. Elle augmente chaque fois que les containers à verre se remplissent davantage.