C’est un passé peu glorieux pour la commune de Saint-Jean-des-Ollières dans le Puy-de-Dôme dont 200 de ses habitants avaient fait leur fortune en profitant de la crédulité de leurs contemporains au cours du 18ème siècle. Aujourd’hui l’histoire des piqueurs fait sourire.

Du système mis en place par les piqueurs de Saint-Jean-des-Ollières au cours du 18ème siècle, on dirait aujourd’hui que c’était une arnaque bien organisée. Ils étaient plus de 200 à invoquer des calamités imaginaires, n’hésitant pas à produire de faux certificats authentiquement signés par le Maire ou le curé du village pour récolter des dons .D’abord piqueurs certains devenaient marchands ambulants grâce au pécule ainsi constitué. Ils sont arrivés à accumuler une petite fortune dont les traces sont encore bien visibles dans le village aujourd’hui : "il y a sur cette commune pas moins de 33 maisons bourgeoises, dont 13 dans le bourg même" explique Carole Prat, guide conférencière au cours de visites organisées. En se promenant aujourd’hui, difficile de faire la part entre celles des honnêtes marchands et celles des piqueurs.

En 1843, un rapport de police estimait à environ 200 le nombre de ces piqueurs qui ont valu à la commune la dénomination de Saint-Jean-des-Voleurs et il aurait fallu attendre le milieu du 19ème siècle pour que cette pratique prenne fin. Aujourd’hui dans le village, on préfère en sourire, et on va même jusqu’à les défendre : "on est plutôt fiers, mais voleurs, c’est un grand mot. C’était des gens habiles qui savaient profiter de bonté de ceux qui les aidaient" dit Marie-Jeanne Couret, une habitante.

Un passé conté par le Pays d’art et d’histoire de Billom communauté au cours de visites guidées qui ont été organisées cet été.

Ils évoquaient de fausses calamités pour récolter des dons, les piqueurs su tirer profit de la générosité des personnes qu’ils trompaient. Intervenants : Carole Prat, guide conférencière ; Marie-Jeanne Couret, habitante de Saint-Jean-des-Ollières ; Martial et Marie-Hélène Zedat, visiteurs.

 

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