Mercredi 2 septembre, c'était la reprise des entraînements dans de nombreux clubs de rugby du Puy-de-Dôme, une rentrée encadrée par les protocoles sanitaires du coronavirus COVID 19. Dans ce sport collectif de contact, a priori propice à la transmission du virus, on redoutait une baisse d'effectifs.
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Ce mercredi 2 septembre avait lieu la première séance d'entraînement de la saison pour les moins de 14 ans de La Plaine, à Clermont-Ferrand. Passes, contacts et sourires, sur le terrain, on ne pense plus qu'au rugby, après de longs mois sans pratique, en raison du coronavirus COVID 19. « Ça fait du bien de prendre l’air, ça fait du bien de retrouver les enfants, ils ont été enfermés pendant 5 mois, 6 mois. L’énergie qu’ils ont canalisée pendant cette période, on va essayer de la retransmettre sur le terrain », se réjouit Sébastien Code, entraîneur des U14 de Rugby Clermont La Plaine.
Une bonne reprise des inscriptions
A tour de rôle, les adolescents se relaient face au joug, pour travailler la mêlée. Malgré son solide ancrage dans les quartiers nord de Clermont-Ferrand et bien au-delà, le club redoutait que le coronavirus ne fasse baisser les inscriptions.
« A La Plaine, on est 400 licenciés, aujourd’hui, on a fait 12 nouvelles inscriptions, pour une reprise, ce n’est pas mal. On espérait un peu plus, mais on avait aussi peur d’en avoir un peu moins. On est dans la moyenne, on espère qu’on a rassuré les parents et que d’autres enfants viennent nous rejoindre », affirme Javier Mujica, président de Rugby Clermont La Plaine.
"Les parents sont invités à rester sur le côté avec un masque."
Les vestiaires sont fermés pour limiter les risques de transmission, et les enfants arrivent au stade en tenue. En dehors du terrain, les clubs doivent appliquer un strict protocole sanitaire, comme a pu le constater Anne-Sophie, une maman dont le fils Marius participe à son premier entraînement :
« Les enfants se sont désinfectés les mains avant de rentrer sur le stade, ils ont chacun leur petite bouteille d’eau, ils sont bien accompagnés, bien suivis. Les parents sont invités à rester sur le côté avec un masque. »Un questionnaire de santé avant de s'entraîner
Avant chaque entraînement, joueurs et éducateurs répondent à un questionnaire sur leur état de santé :
« On leur demande leur température, s’ils ont une perte de goût ou de l’odorat, s’ils ont de la toux, si dans leur entourage il y a une suspicion de COVID, s’ils ont une fatigue anormale, s’ils ont de la diarrhée ou des maux de tête », explique Mylène Berger, responsable de l’école de Rugby Clermont La Plaine. Lorsqu'un cas est détecté, ce document doit permettre de retrouver toutes les personnes en contact avec le malade.
Des incertitudes quant au déroulement des championnats
Eric Vergé, responsable de l’école de rugby Clermont-Cournon d'Auvergne et Covid manager du Puy-de-Dôme, centralise ces données à l'échelon départemental. Si des cas apparaissent, et retardent les championnats, il s'inquiète pour la santé des clubs :
« Si on est dans ces conditions-là, est-ce-que la FFR (Fédération Française de Rugby NDLR) va accentuer son aide directe au club ? Je ne peux pas vous le dire, mais il va falloir faire quelque chose dans ce cas-là, sinon je pense que pas mal de clubs ne s’en relèveront pas. » Déjà fragilisé, le rugby français prépare l'avenir pour limiter l'impact du coronavirus. Attirer de nouveaux enfants dans les clubs et parvenir à les garder sont les chantiers prioritaires de la Fédération, pour enrayer la baisse de ses licenciés.
